Les mis en cause ont été placés en liberté provisoire. Le tribunal correctionnel de Ziadia (Constantine) a traité hier le dossier relatif aux malversations enregistrées dans la gestion des oeuvre sociales. Le représentant du ministère public a requis une peine 6 ans de prison ferme contre le directeur général des oeuvres sociales basées à Dély Ibrahim assortie d'amende de 50 millions de centimes. La même peine a été demandée à l'encontre de cinq directeurs de cités universitaires de Constantine. Contre les 113 autres accusés, le procureur a demandé 3 ans de prison et une amende de 10 millions de centimes. Le verdict sera prononcé le 18 novembre prochain et ce, après une enquête d'une année. En 2006, et sur la base d'une lettre anonyme, la brigade de recherche de la Gendarmerie nationale déclenche une enquête après avoir saisi la justice. Dans la lettre anonyme, il était dénoncé une mauvaise gestion des oeuvres sociales des cités universitaires, des conventions fictives. Il y a aussi des abus et dépassements qui ont été pratiqués par les responsables de gestion des oeuvres sociales. Les services de la Gendarmerie nationale ont enquêté durant une année pour constituer un dossier confirmant les abus signalés dans la lettre anonyme. Cette dernière impliquait 19 accusés dont le directeur général des oeuvres sociales. Sont également dénoncés cinq directeurs de cités universitaires (Mentouri, El Firma, Aïcha, Ibn Badis et Nahas Nabil) et des chefs de service au sein de ces mêmes cités universitaires. Les fournisseurs avec lesquels des conventions fictives ont été signées font partie du lot. Lors de l'audience, on a précisé que certains directeurs ont déjà été mis à la retraite, mais qu'ils demeurent accusés dans cette affaire scandaleuse. Parmi les fournisseurs cités à la barre, se trouve un président d'APC exerçant dans une commune de la daïra d'El Khroub. Les 19 accusés ont été présentés le 7 juin 2007 devant la justice qui a appelé 30 témoins pour faire toute la lumière sur le dossier. Les mis en cause ont été placés en liberté provisoire jusqu'à hier. Ils doivent répondre des chefs d'inculpation lancés à leur encontre. L'audience a duré toute la journée d'hier. Il s'agissait d'une affaire de dilapidation de 15 milliards de centimes. L'enquête au niveau de Nahas Nabil est toujours ouverte et la somme mentionnée risque d'être revue à la hausse.