Le tribunal d'El Affroun (Blida) a rendu hier son verdict sur l'affaire dite «Oaic-SIM». 2 ans de prison ferme pour le président-directeur général de l'Oaic et 1 an de prison avec sursis pour le président-directeur général du groupe SIM. Les autres peines prononcées à l'encontre des autres accusés varient entre 1 an de prison ferme et plusieurs sursis. Deux accusés se sont vus relaxés. Visiblement, le tribunal n'a pas suivi le parquet qui avait, notamment requis 7 années de prison ferme et 1 million de dinars d'amende à l'encontre du P-DG de l'Oaic, et 5 ans ferme pour le patron du groupe SIM avec confiscation de ses biens. Il faut rappeler que le tribunal avait désigné un expert qui avait conclu à l'absence de préjudice financier pour l'Office algérien des céréales. L'expert désigné par la défense avait également abouti à la même conclusion. Tous deux ont rappelé le statut d'Epic (etablissement public à caractère industriel et commercial) de l'Oaic qui n'est donc pas concerné par le décret sur les marchés publics. Par conséquent, les conventions signées avec le groupe SIM ne peuvent pas être illégales. Ils ont également rappelé que le P-DG de l'Oaic a, à l'époque, évoqué le quitus du chef de gouvernement et de sa tutelle qui est le ministère de l'Agriculture. D'ailleurs, au cours du procès, le ministère de l'Agriculture qui était partie civile, a déclaré qu'il n'avait aucune requête à formuler et même qu'il se retirait puisqu'il considère qu'aucun préjudice n'a été subi par l'Oaic. Rappelons que cette affaire a commencé par une lettre anonyme à partir de laquelle la gendarmerie a ouvert une enquête avant de transmettre le dossier à la justice. Nous avons également appris qu'après le verdict du tribunal, plusieurs accusés ont aussitôt fait appel. L'affaire reviendra donc devant la cour de Blida.