Le patron de SIM a été visiblement innocenté sauf que le juge a retenu contre lui, un seul reproche, celui de complicité dans la dilapidation des deniers publics. L'affaire OAIC, qui a fait couler beaucoup d'encre depuis plus de deux ans, a connu, hier, son dénouement au tribunal d'El-Affroun près la cour de Blida. Le juge chargé du dossier a, dans son verdict prononcé à voix basse, annoncé des peines rendues presque minimum, selon les avocats présents. Une peine de deux ans fermes et 100 000 DA d'amende a été prononcée à l'encontre du P-DG de l'OAIC. Elle a été suivie par quatre condamnations à une année de prison ferme et 50 000 DA d'amende contre des cadres centraux et un chef d'unité de l'OAIC. Quant au patron du groupe SIM, il s'en est sorti avec une peine d'un an de prison avec sursis suivie d'une amende de 50 000 DA. Donc, toutes les accusations dirigées contre lui, contenues dans l'article 26 n'ont pas été retenues. Le patron de SIM a été innocenté dans ce procès sauf que le juge a retenu contre lui un seul reproche, celui de complicité dans la dilapidation des deniers publics. Visiblement, le patron de SIM a accueilli ce verdict avec soulagement et anxiété à la fois. Son avocat a immédiatement réagi en annonçant qu'il allait faire appel auprès de la cour. Selon lui, “le patron de SIM est entièrement étranger à cette affaire”. Pour ce qui est du président-directeur général de l'OAIC, M. Kacem, le verdict lui permet de continuer à assumer ses fonctions tout en engageant des procédures de cassation. Ses avocats rejettent cette sentence avec fermeté. “Nous allons introduire un appel pour défendre notre client qui a montré devant le juge qu'il n'avait en aucun cas dérogé à la réglementation en vigueur”. Pour les quatre autres cadres de l'OIAC, le verdict a été jugé également sévère du fait que les principaux chefs d'inculpation n'ont pas été retenus. Leurs avocats comptent faire appel. Concernant le cas de l'huissier de justice impliqué dans cette affaire, le juge n'a pas retenu les accusations retenues contre lui, en le condamnant toutefois à verser une amende de 20 000 DA. Pour le reste des 33 accusés dans cette affaire, la plupart ont eu un non-lieu. Ces derniers ont accueilli le verdict avec soulagement après avoir été entraînés malgré eux, pour les besoins de l'enquête, dans cette longue affaire qui vient de s'achever presque en queue de poisson en donnant l'impression que la montagne avait accouché d'une souris. Il faut rappeler qu'au début du déclenchement de cette affaire, certains l'avaient qualifiée “d'affaire Khalifa bis” avec des implications et accusations les plus effarantes. On avait même dit qu'on avait touché au blé du peuple et qu'il fallait situer les responsabilités et en faire payer les auteurs. Cette affaire a suscité ainsi beaucoup de suspense chez l'opinion publique tout au long de l'enquête.