La coordination a arrêté un programme d'action pour les jours à venir. Dans une déclaration ponctuant les réunions des 25 et 26 juillet à Raffour, daïra de M'chedallah et auxquelles ont participé les comités citoyens de Raffour, Bechloul, Bouira, Aït Laaziz, Taghzout et Ath Yekhlef, la coordination a arrêté un programme d'action pour les jours à venir. Ces réunions auxquelles n'a pas pris part le comité de M'chedallah prévoient un sit-in devant la cour de Bouira le 29 juillet, une caravane de sensibilisation, des meetings, l'élaboration d'un calendrier pour les commissions de solidarité et juridique et la mise en quarantaine des pseudo-députés. Sur le terrain, et jusqu'à hier, rien n'avait été entrepris puisque aucune action n'a été enregistrée. S'agissant de l'absence du CC M'chedallah, un comité des plus actifs lors des événements du printemps noir, ses animateurs contestent toute légitimité aux conclavistes de Raffour. La division au sein de la coordination et qui oppose les partisans du FFS à ceux du RCD, scission rapportée plusieurs fois dans nos précédents articles, se confirme et prend de plus en plus d'ampleur. Si dans des déclarations respectives, les deux clans usent des mêmes slogans (Ulac smah ulac, Le combat continue, La libération des détenus, L'application de la plate-forme d'El-Kseur), sur le terrain, rien ne rapproche les deux tendances qui s'emploient à organiser séparément des actions où la démobilisation est de plus en plus flagrante. Le sit-in du 20 juillet dernier a été, un cuisant revers ainsi que celui du 22, montrent que la division, voulue par le pouvoir, sera la cause de l'effritement. Le pouvoir, qui a de tout temps affiché sa volonté de traiter cette situation à l'usure et à l'endurance, est en passe de réussir son coup. Le mouvement, lui, à l'image de ses animateurs qui croupissent en prison, risque de se désintégrer et perdre un terrain acquis au prix fort d'une centaine de martyrs et de milliers de blessés. N'est-il pas temps de revoir les données, de prendre une décision définitive vis-à-vis des propositions formulées par le Chef du gouvernement? La lassitude s'empare des citoyens qui, à l'image des commerçants de la côte, risquent de mettre la clé sous le paillasson si les choses restent au stade actuel.