La réunion, prévue depuis le conclave de Takerboust, qui s'est déroulée à Haïzer et qui devait regrouper les membres de la coordination de Bouira et les membres des commissions juridiques de Tizi et Béjaïa, n'a servi à rien. L'aile protestataire de la coordination a déjà statué sur le cas puisque, en fin de semaine à Taghzout, daïra de Haïzer, elle avait décidé l'exclusion des animateurs de M'chedallah. La deuxième décision, prise lors de cette réunion, concerne un appel au FFS auquel il est demandé de réviser sa décision quant aux élections locales. Pour rappel, la scission au sein de la coordination de wilaya date d'il y a 6 mois quand, au milieu de la tension qui prévalait autour du départ de la gendarmerie, le CCM, alors présidé par M.Hakim Kacimi, fait une déclaration dans laquelle le comité propose le remplacement des gendarmes par une Garde nationale républicaine. Quelques jours plus tard, l'animateur de M'chedallah s'attire les foudres des radicalistes en déclarant que le dialogue peut aboutir s'il est préconisé avec les vrais délégués. Les relations alors allaient se dégrader entre ce qu'on peut désormais appeler le clan de M'chedallah et celui d'El-Esnam. L'interwilayas, qui considèrera cette séparation comme une simple divergence, décide, en plénière, de déléguer les commission pour résoudre ce fait. Le clan d'El-Esnam riposte dans une déclaration à partir de Raffour pour dénier le droit à l'interwilayas de s'immiscer dans les affaires internes de la coordination de Bouira. La réunion de Taghzout, à laquelle les délégués libérés et les comités de M'chedallah et de Takerboust n'ont pas participé retient comme argument le non-respect du code de l'honneur bafoué par les animateurs de l'ex-Maillot. En consultant le contenu de ce code de l'honneur, le mouvement déclare son autonomie totale des partis politiques, son statut de mouvement citoyen apolitique...Les décisions prises ne sont-elles pas politiques? Le code de l'honneur ne serait, en fait, qu'un prétexte dans une vaste machination pour prendre les rênes du mouvement et une tactique orchestrée par les radicalistes dont tout le monde connaît l'appartenance politique. Cette tentative est facilitée par le retrait des détenus absents aux réunions qui, majoritairement, sont las de voir les conflits de personnes prendre le dessus sur l'essentiel, c'est-à-dire l'application sans conditions de la plate-forme d'El-Kseur.