La trentaine d'élus de l'opposition des sept communes encore en situation de blocage ont été reçus jeudi par M.Ali Bedrici, wali de Béjaïa à l'issue de leur sit-in devant le siège de la wilaya en signe de protestation et de mécontentement envers l'administration publique. Laquelle administration est accusée de laxisme quant aux suite à donner aux procédures de retrait de confiance initiées dans certaines communes, d'une part, et de favoritisme dans le traitement sélectif des cas de retrait de confiance, d'autre part. Profitant de la tenue d'une session de l'APW axée sur les Pdau (plan de développement et d'aménagement urbain) et le secteur du tourisme, le premier responsable de la wilaya a invité les élus protestataires à dépasser les clivages politiques. «La loi est claire en matière de retrait de confiance. On doit respecter la procédure dans le fond et dans la forme», a déclaré le wali à la radio locale à l'issue de l'entretien qu'il a accordé aux élus avant de souligner: «Seule la voie du dialogue et de la communication peuvent débloquer la situation dans l'intérêt de tout le monde». En effet, le wali de Béjaïa a pu discerner les blocages des treize communes au départ par leur similitude et dissimilitude dans le font et dans la forme. A cet effet, pour l'administration de wilaya, sur les sept communes bloquées, trois APC, Tinebdar, Toudja, et Sidi Aïch, ne sont pas concernées par le retrait de confiance du fait qu'il n'a pas été initié par les élus dissidents, contrairement aux autres. Pour le cas particulier de l'APC de Timezrit, dont la vacance de la présidence est due au décès du président élu, mais qui avait fait l'objet d'un retrait de confiance, les élus de la liste majoritaire n'ont pu élire à ce jour un nouveau président conformément à l'article 48 du Code communal. Par ailleurs, concernant les substitutions décidées dans les APC bloquées, elles sont décidées dans le souci de paiement des salaires des fonctionnaires et les dépenses obligatoires ainsi que la réalisation des projets de développement, précise un communiqué de wilaya. A l'issue de l'entretien avec le premier magistrat de la wilaya, les protestataires affichent leur insatisfaction quant à l'approche prise par le premier responsable de la wilaya, notamment concernant les cas des présidents d'APC, objet d'une condamnation ou contrôle judiciaire, à l'instar de ceux de Melbou et de Chemini. Ce faisant, le premier responsable a décidé de mettre en place une commission de juristes afin d'étudier et de statuer sur les cas signalés. La wilaya s'est montrée, une fois de plus, concernant ce problème de blocage, soucieuse de la situation en appelant les élus, toutes tendances confondues à persévérer dans la voie du dialogue et de la concertation, en mettant au-dessus de tout, l'intérêt général. Ainsi, en privilégiant le dialogue et la communication, le premier responsable de la wilaya rejette la balle dans le camp des élus appelés à dépasser les clivages afin de consacrer leur énergie au développement local.