Les élus de l'opposition des sept communes encore en situation de blocage n'ont apparemment pas agréé la réponse donnée par M.Ali Bedrici, wali de Béjaïa, jeudi dernier, à l'issue de leur rassemblement devant le siège de la wilaya. Et pour cause, hier, ils sont revenus à la charge à travers une déclaration dans laquelle ils estiment que «si l'effort est louable dans sa dimension absolue», la rencontre «n'aura accouché d'aucune surprise» et que «l'administration est, indéniablement, à l'origine des dysfonctionnements que connaissent les 7 assemblées bloquées». En d'autres termes, les élus réfractaires sont loin d'être d'accord avec le premier magistrat de la wilaya. Pis encore, les mêmes élus vont jusqu'à stigmatiser dans le même document, la façon de faire de l'administration soutenant que «l'émeute tend à remplacer, de manière systématique, le dialogue», allusion à la rencontre qu'ils n'ont obtenue qu'après une action musclée, et au sit-in de protestation qu'ils ont initié. Se faisant plus explicites, les élus frondeurs relatent les situations dans les communes respectives. Aussi, pour les APC dont les deux tiers des membres ont voté une motion de défiance au maire, conformément à l'article 55 du Code communal, le wali «subordonne l'exécution de la délibération à la désignation, de la part de ces mêmes membres, d'un nouveau président d'APC issu de la liste ayant obtenu la majorité», font-ils remarquer et d'ajouter que pour celles connaissant de graves dissensions, «le terme "jamais" énoncé par M. le wali, quant à l'application de l'article 34 du même code, augure une volonté de l'administration à maintenir les collectivités locales sous son auspice». Dans la foulée de leur argumentaire, ils soulignent que «pour les présidents d'APC faisant l'objet de poursuites pénales, ou ayant fait l'objet d'une condamnation, les articles 32 et 33, sont superbement ignorés» soutenant que «le désengagement de la tutelle dans les affaires de dépassement est total, même quand elle est admise d'office partie civile» Devant cet état de fait, «nous sommes plus que déterminés à user de tous les moyens légaux pour faire appliquer la loi dans toute sa rigueur, de sorte que le statut de l'élu revête toute sa signification», indiquent-ils en conclusion. Il est à rappeler que le premier responsable de la wilaya a demandé aux élus protestataires de dépasser les clivages politiques en réponse à leurs doléances et ce, pour le dialogue et la concertation, en mettant au-dessus de tout, l'intérêt général.