Il semble que la mafia politico-financière tant décriée par le chef de l'Etat n'est pas près de jeter l'éponge. Loin d'elle cette idée. Bien au contraire, elle continue de tisser sa toile autour de l'administration pour l'asservir et la rendre un instrument malléable à souhait, tout juste bon à servir et défendre ses intérêts. L'exemple le plus récent et le plus édifiant de s de cette force du mal nous vient, cette fois, d'Hydra, où un promoteur privé, fort des documents administratifs prouvant sa bonne foi, s'est vu dépossédé de son bien par la grâce du président de l'APC manipulé et d'un déni de justice manifeste. En effet, ce promoteur, malgré les décisions de justice prouvant qu'il est le propriétaire légal d'une parcelle de terrain de 5 280 m², a vu son bien «annexé» par les membres de la coopérative El-Bahdja sise au boulevard Doudou-Mokhtar à Hydra. Il continue de se battre contre les appétits démesurés de cette mafia du foncier. Le président de l'APC d'Hydra, et malgré toutes les décisions de justice en faveur de ce promoteur, est resté insensible à ses appels (décisions, arrêtés exécutoires de la cour d'Alger, Chambre administrative n°737 du 27 mars 2001, n° 1537 du 20 février 2002, n°1536 du 27 février 2002, n°1000 du 27 février 2002, n°1074 du 30 janvier 2002, de l'acte de propriété message NR n° 96/052M.SET/BSP/CT du 18 août 1996). La coopérative El-Bahdja, dans laquelle figure un traducteur de la présidence de la République, le sieur H., le président de la coopérative, M.Barbara Cheikh, grâce à des complicités et de faux et usage de faux, a vu la surface qui lui était attribuée passer de 20.000 à 25 280 m². Les documents exhibés par le promoteur prouvent qu'il y a eu expropriation illégale que devait, en principe, réparer l'élu d'Hydra. Mais ce dernier, malgré les plaintes déposées par la victime, les décisions exécutoires de la justice, n'a pas bougé le petit doigt. Il n'a pas daigné prendre en charge ce problème. Bien au contraire, il a couvert ce déni de justice en instrumentalisant l'administration au profit des membres de cette coopérative, dont des membres de sa famille. Ces derniers, qui étaient au nombre de 49 au départ, ont réussi, grâce à l'annexion de la parcelle de terrain attribuée au promoteur, à falsifier le plan de morcellement pour voir leur nombre grimper à 67. Ils sont même arrivés à falsifier des arrêtés d'attribution et des documents des domaines. Ce faux et usage de faux a été dénoncé par le tribunal dans ses différentes décisions, mais malgré cela, ni le promoteur et encore moins la police de l'urbanisme n'ont réussi à faire arrêter les travaux entamés par les indus occupants qui occupent des postes stratégiques dans l'administration et dans certaines institutions de l'Etat. Tout ce complot a donné un coup d'arrêt aux projets de ce promoteur comme l'édification d'une station d'essence, mitoyenne à la coopérative qui devait occuper une superficie de 8750 m² qui s'est vue transférée vers un projet de promotion immobilière par l'ex-gouverneur de la wilaya d'Alger, M.Chérif Rahmani en date du 27/11/1998, qui avait donné instruction au directeur des domaines de mettre à exécution cette décision. Le directeur des domaines d'Alger avait même, en date du 02/07/1999, dans une correspondance au ministre gouverneur du Grand Alger, reconnu la légitimité de la propriété du promoteur en lui demandant d'annuler l'acte partiel établi au profit de la coopérative en lui signifiant que le promoteur est le seul propriétaire légal du terrain. Aujourd'hui, le promoteur met en garde les nouveaux bénéficiaires qui ont versé de l'argent au compte de la coopérative El-Bahdja, car, dit-il, «je reste confiant en la justice de mon pays et ces gens seront un jour ou l'autre victimes d'une pure opération d'escroquerie car mes documents prouvent que je suis l'unique propriétaire de ce terrain que je défendrai jusqu'au bout, quitte à mobiliser tous les instruments légaux.» Ce dernier ajoutera que toutes les autorités de la wilaya d'Alger sont au courant du problème. «Le wali délégué de Bir-Mourad-Raïs, le président de l'APC et le chef de daïra sont tous au courant, mais continuent de se taire pour des motifs purement fallacieux encourageant de ce fait les membres de la coopérative à poursuivre leur hogra, arrivant même à vendre des terrains qui, pourtant, ne leur appartiennent pas. J'ai gagné toutes les actions en justice et depuis, ces gens ont commencé, pour entraver l'exécution des décisions, à vendre à des particuliers (exemple, ordre de versement de la somme de 950.000 DA au compte n°4170983311-79 de la coopérative El-Bahdja effectué en date du 11/03/2002) des lots de terrain qui me reviennent de droit». Pour le moment, ce promoteur, injustement dépossédé de son terrain, s'en remet au Président de la République pour réparer ce déni de justice et cette hogra. La mafia politico-financière qui a ruiné le pays continue de sévir en foulant aux pieds les lois la République et en accaparant tout ce qui lui paraît susceptible de faire fructifier ses affaires même au détriment des biens et des droits des autres, c'est dommage... Mais pour le moment, l'affaire pourrait révéler des surprises et le scandale éclabousser beaucoup de monde car l'affaire qui était tue au départ est maintenant connue de tous et la presse pourrait, dans les jours à venir, révéler des choses encore plus graves.