Il a été tué samedi soir dans un taxiphone de cette localité, dans la banlieue est d'Alger. Elément de la Brigade mobile de la police judiciaire, dont le siège est à 100 mètres du lieu du crime, le policier ne portait pas d'arme. Un citoyen présent sur les lieux à été blessé à la jambe. Le policier, originaire de Khenchela, n'était rentré que jeudi dernier de son congé. Il s'apprêtait à appeler sa famille, disent des sources. Il avait l'habitude de fréquenter ce taxiphone du quartier de Benzerga. A chaque fois, il choisissait une cabine de sorte à faire face à la porte du taxiphone. Cette fois, à peine a-t-il terminé de composer le numéro, le dos tourné à la porte, que deux hommes sont entrés et lui ont tiré deux balles dans la tête et trois autres dans le corps. Trois de leurs complices faisaient dehors le guet. Le groupe des cinq tueurs a réussi à prendre la fuite. Rappelons que plus de vingt policiers ont été assassinés depuis presque cinq mois dans la capitale. Des observateurs avaient lié cette recrudescence des attentats ciblant les agents de l'ordre à l'émergence d'«un nouveau groupe de jeunes terroristes» qui avaient «besoin» d'armes de poing. Des rumeurs préparaient même l'opinion à l'option du retour des attentats contre les journalistes et autres cadres. Cependant, dans le cas de Dergana, le policier n'était pas armé et venait juste de rentrer de congé. Le temps de préparer le «coup» par ces tueurs est réduit: de jeudi à samedi soir, moment de l'opération. Connaissaient-ils bien les habitudes de ce policier? Tout porte à le croire.