Le terrorisme routier continue d'endeuiller des dizaines de familles, quotidiennement. Le constat est inquiétant. Ainsi, pas moins de 12 personnes ont trouvé la mort et 92 autres ont été blessées suite à 43 accidents de la circulation, survenus samedi et dimanche derniers à travers le territoire national, selon un communiqué rendu public hier, par la Gendarmerie nationale. Les accidents mortels se sont produits dans les wilayas de Chlef avec deux accidents, Oran 1, Oum El-Bouaghi 1, Batna 1, Guelma 2, Mila 1, et Tamanrasset 2, précise la même source. S'agissant des accidents corporels, le communiqué ajoute qu'ils ont été enregistrés dans les wilayas de Chlef 1, Bouira 1, Aïn Defla 1, Djelfa 1, Oran 2, Sidi Bel-Abbès 2, Mostaganem 3, Tissemsilt 1, El-Bayadh 1, Relizane 2, Biskra 3, Constantine 1, Sétif 5, Bordj Bou-Arréridj 4, Khenchela 1, Souk-Ahras 3 et Mila 1. Comme à l'accoutumée, il se trouve que le facteur humain en est toujours l'origine. Selon la Gendarmerie nationale, l'excès de vitesse, le refus de la priorité, les dépassements dangereux, les manoeuvres dangereuses suivies du manque de visibilité par endroits, demeurent les causes essentielles de ces accidents. A cela s'ajoute la qualité du trafic routier. Parfois, il est à l'origine de nombreux accidents mortels. La cause: ce dernier ne repond pas à la norme internationale. Rappelons que pas moins de 34 morts et 654 blessés ont été dénombrés dans 482 accidents de la circulation, survenus à travers le pays, au cours de la semaine allant de dimanche 18 au samedi 24 octobre. Ce triste bilan, diffusé jeudi par la Protection civile, précise que les évacuations sanitaires ont fait l'objet de 7 417 interventions. Peu après cette période, la Gendarmerie nationale a communiqué jeudi de son côté, que trois personnes ont trouvé la mort mercredi dernier et 47 autres ont été blessées à des degrés divers dans 19 accidents de la circulation. Le nouveau Code de la route introduit depuis novembre 2004, n'a pas réussi à réduire le nombre d'accidents. Le législateur algérien avait introduit des sanctions plus contraignantes en recourant à des peines de prison de six mois à cinq ans, et des amendes pouvant atteindre 150.000 dinars. Ces mesures rigoureuses semblent pour le moins sans effet. Aussi, l'Algérie reste-t-elle aux premières loges mondiales et au premier rang au Maghreb et dans le monde arabe pour le nombre d'accidents de la route. Les statistiques de la police ont, de tout temps, montré que l'erreur humaine est la principale cause de ces accidents. Selon un rapport de la Protection civile émis il y a quelque temps, 70% des accidents sont causés par les véhicules légers, suivis des camions et des véhicules de transport en commun. Apparemment, cette dernière catégorie semble, ces derniers temps, causer le plus grand nombre d'accidents avec des pertes humaines plus importantes.