Juste après le massacre perpétré, samedi, à la cité Zabana d'Arzew, une tentative d'incursion terroriste par les éléments du même groupe, selon nos sources, a eu lieu dimanche, aux environs de 20h 45. Cette fois, la cible des assaillants a été un bidonville situé aux abords de l'oued El-Mohgoun. Cette région, à l'instar d'autres lieux de la tragédie terroriste, ne bénéficie pas d'éclairage public. La circulation des éléments douteux étant, en outre, facilitée par la nature du terrain avoisinant une zone forestière, qui s'étend jusqu'à Canastel. Selon des témoins oculaires, encore sous le choc, une quarantaine de familles, résidant dans ces habitations précaires et non encore remises du précédent massacre, a été prise de panique, dès les premiers coups de feu entendus aux environs de 20h45, soutenus par des salves intermittentes, jusqu'à la fin de l'accrochage à minuit. Les habitants de la cité Zabana ont été évacués, et ce n'est que grâce à l'intervention des éléments des services de sécurité, qu'un autre carnage a été évité. Les terroristes, retranchés dans la mosquée de la cité à l'heure de la prière d'el-aîcha, se sont mis à tirer, à un moment où le lieu de culte rassemblait le plus grand nombre de fidèles. Une panique indescriptible s'en est suivie, semant la confusion, à tel point qu'on ne reconnaissait plus les assaillants des assaillis. Toujours selon nos témoins, les citoyens ont été avertis, dès la nuit du carnage, vers 2h. Le groupe terroriste qui compterait six éléments, s'est mis à jeter des pierres, sur la tôle des baraques qui longent la rive gauche de l'oued. Les hurlements des femmes et des enfants ont fait fuir les assaillants. Il semble se confirmer que ces actions qui terrorisent la population sont les derniers sursauts des groupes, pris dans l'étau. Les citoyens terrorisés n'ont pas regagné leurs habitations de fortune, cherchant refuge chez des amis ou des proches. Les autres ont rejoint les alentours de la cité, pour passer la nuit dehors. Ce n'est qu'au petit matin qu'un semblant de vie a commencé à réanimer la cité.