Afin d'assurer la sécurité des citoyens et de resserrer l'étau sur les terroristes, des postes de sécurité seront placés au niveau des 67 communes. Le dispositif sécuritaire sera renforcé dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les ser-vices de la Gendarmerie nationale comptent se redéployer davantage. Pas moins de trente unités seront installées au niveau des différentes localités de la région. Conjoncture oblige! Afin d'assurer la sécurité des citoyens et de resserrer l'étau sur les terroristes, des postes de sécurité seront placés au niveau de chaque commune, entre autres les communes de Bounouh, Beni Mendess et Si Youcef. L'opération est actuellement en cours. Ainsi, en termes de nombre, la liste des brigades sera renforcée pour couvrir l'ensemble des villages. «Nous allons renforcer notre présence au niveau des 67 communes», a déclaré une source proche des services. Devant la recrudescence des actes terroristes et de criminalité, les forces de l'ANP ont investi le terrain pour mener une lutte sans merci. Ce redéploiement vient en réplique au dernier attentat terroriste qui s'est produit entre Maâtkas et Souk El Tenine, à une vingtaine de kilomètres de Tizi Ouzou. Six agents de sécurité et le chauffeur ont trouvé la mort dans cet attentat. C'est le plus grave attentat commis en Algérie depuis fin juillet, a estimé le ministre de l'Intérieur, Yazid Zerhouni. «Effectivement, six patriotes ont été tués et un autre a été blessé. Ils faisaient partie de l'équipe qui veillait à la sécurité d'un chantier de construction d'un barrage de pompage d'eau aux habitants de la région», a déclaré le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locale, en marge de sa visite à un blessé parmi les agents de police à l'hôpital de la Sûreté nationale des Glycines, suite aux incidents de Diar Echems. Dans le cadre du nouveau plan de lutte contre le terrorisme, des unités d'élite de la Gendarmerie nationale ont été déployées sur le terrain depuis le début du Ramadhan. Sept unités appartenant aux Sections de sécurité et d'intervention (SSI) de la Gendarmerie nationale sont déjà présentes dans les régions considérées comme à haut risque terroriste, comme Yakouren, Tadmaït, Mizrana et Tizi Ouzou. Ce déploiement fait partie d'une première phase du renforcement des mesures de sécurité en Kabylie qui devrait être suivie par d'autres étapes. Les éléments de ces unités d'élite ont reçu une formation et des entraînements spéciaux pour opérer contre des groupes terroristes ou de grand banditisme, dans les zones urbaines ou en campagne. Ils ont pour mission de sécuriser les villes en multipliant les opérations à leurs périphéries où sont implantées de véritables bases arrière des groupes d'islamistes armés du Gspc, devenu Al Qaîda au Maghreb Islamique (Aqmi). Ces dernières années, la gendarmerie a bien reconstitué son réseau d'unité amorcé en 2005, en remplacement de celles «délocalisées» suite aux événements du Printemps noir (avril 2001) au cours desquels 129 jeunes avaient trouvé la mort dans des affrontements avec les gendarmes. Le retrait des unités de la gendarmerie de toute la région de Kabylie, faut-il le rappeler, avait été demandé par le mouvement citoyen des archs, conformément aux revendications inscrites dans la plate-forme d'El Kseur. Après s'être retirés, les gendarmes étaient revenus progressivement, non sans provoquer quelques réactions d'hostilité de la part de la population. Ce retour a été motivé par les appels de la population qui se plaignait de l'insécurité.