Moussa Touati n'est pas allé avec le dos de la cuillère, lors d'une rencontre avec les candidats aux prochaines sénatoriales, pour dénoncer le fonctionnement actuel de la chambre haute du Parlement. Il considère que cette institution n' a rien apporté de plus pour les citoyens. «Le Conseil de la Nation est une chambre pour contrecarrer les doléances et les réclamations de la base», a-t-il déclaré avant de souligner que «la chambre haute est un moyen selon lequel le pouvoir politique entrave les partis d'opposition et les élus dans leur mission qui consiste en la protection des citoyens». Dans le même contexte, le président du FNA est revenu sur le rôle du Sénat. A ce propos, M.Touati a jugé que «la chambre haute n'a pas joué le rôle qui lui est dévolu. De ce fait, elle a failli à sa mission». Pour cause, soutien-t-il, cette même chambre n'est jamais intervenue pour mettre fin aux différents conflits entre les pouvoirs publics et les citoyens. C'est dans ce contexte justement que M.Touati veut intervenir lors des prochaines sénatoriales. «Nous ne pouvons pas résoudre ces problèmes de l'extérieur, La lutte doit se faire à l'intérieur des institutions», a-t-il précisé, en guise de mise en garde quant au rôle que devront jouer ses candidats, s'ils sont élus, pour imposer leur opposition au sein de la chambre haute et porter «haut et fort» les revendications citoyennes. Dans ce sens, il a exhorté ses candidats aux prochaines sénatoriales à veiller à une meilleure représentation des citoyens au sein de Sénat. Dans ce cadre, M.Touati a fait savoir que sa formation politique organisera prochainement des rencontres entre les candidats aux sénatoriales et les élus locaux. Ces rencontres, affirmera-t-il, serviront de base à une campagne de proximité pour expliquer aux citoyens les perspectives de sa formation politique et sa participation aux prochaines sénatoriales. Sur un autre plan, M.Touati, a dénoncé le marchandage de voix contre des sommes d'argent. «Notre parti n'accepte pas ce genre de pratiques, elles sont strictement interdites», souligne-t-il, affirmant la disposition de sa formation à lutter contre ces formes de «corruption politique». Abordant le projet de loi de finances 2010, M.Touati soutiendra que «cette loi n'est pas compatible avec la réalité et ne relève que d'un comportement mégalomaniaque». Pour M.Touati, les chiffres avancés par les pouvoirs publics, notamment en ce qui concerne la construction d'un million de logements et les postes d'emploi à créer, sont loin d'être réalisables. «Ces projets ne seront réalisés que dans 50 ans», a-t-il indiqué avant de préciser que sa formation politique installera incessamment, une commission nationale pour étudier cette loi, affirmant toutefois, que son parti s'abstiendra d'adopter cette loi lors de sa présentation devant les membres de l'APN.