Comme à chaque fois et au lendemain de chaque revers ou débâcle, l'entraîneur est souvent le premier fusible à sauter. Le Mouloudia d'Oran a non seulement confirmé son statut d'équipe locale qui ne sait jouer qu'à domicile, mais a surtout montré des signes inquiétants suite à cette déroute subie sur la pelouse du 5-juillet face au Mouloudia d'Alger (4-1). Une lourde défaite qui a remis en cause plusieurs plans en dépit du travail entrepris au sein du club phare de l'Ouest. En effet, les Rouge et Blanc d'El Bahia qui commencent à entamer la très redoutée descente aux enfers, ne sont pas sortis de l'auberge. Le président Elimam en sait quelque chose, lui qui n'a ramené dans ses bagages que des problèmes de son retour de la capitale. Un score lourd qui en dit long sur les limites de l'équipe dirigée du banc par le secrétaire, des échanges d'accusations et d'amabilités entre joueurs mais surtout des problèmes dont le plus important d'entre tous, celui d'ordre financier. Les joueurs impayés ont fini par révéler au grand jour que le mal du Mouloudia est typiquement financier. Les Mezouar, Ouasti et autres Benatia ont ainsi confirmé les raisons de ce marasme. Même le portier Hichem Mezaïr a en quelque sorte accusé les joueurs de n'avoir rien fait sur le terrain pour au moins éviter une raclée car il lui a fallu sortir le grand jeu pour éviter un véritable naufrage, particulièrement en première période. L'entraîneur Hadj Mansour est resté impuissant devant une telle débâcle et a dû se contenter de dire en fin de rencontre que la défaite du MCO était logique: «Je n'ai pas reconnu mon équipe. Mes joueurs étaient quasiment absents sur le terrain. Le MCA a su en profiter, c'est tout», affirme le coach oranais. Le président pour sa part, a préféré évoquer un autre sujet celui de la crise financière en affirmant que les joueurs devaient au moins prouver qu'ils méritent bien leur argent.