En l'espace de 48 heures, deux attaques ont été perpétrées contre des convois militaires. Un nombre indéterminé de terroristes s'est attaqué dans la nuit de lundi à un convoi militaire qui transportait quatre prisonniers, a-t-on appris, hier, de sources sécuritaires. Selon les mêmes sources, les détenus étaient des chefs islamistes impliqués dans des affaires de terrorisme et ils allaient être jugés pour ces faits. Selon les mêmes sources, l'attaque a eu lieu dans la région située entre Cap Djinet et Dellys. Les terroristes ont fait exploser un petit pont à l'aide d'une arme lourde (RPJ 7) qui reliait les deux lieux cités plus haut pour libérer les quatre chefs terroristes. C'est la première fois qu'une attaque de ce genre est enregistrée. Les terroristes voulaient délivrer leurs acolytes des mains de la justice, en vain, puisque la riposte des militaires a été très énergique en ce sens qu'elle a fait avorter le plan du Gspc, branche présumée d'Al Qaîda au Maghreb. Selon nos sources, les services de sécurité ne sont pas surpris par cette attaque du Gspc. «Il est évident que les forces de sécurité n'ont jamais baissé la garde et elles sont préparées à toute éventualité pour affronter ce genre d'attentats», notent nos sources. A l'heure où nous mettons sous presse, la katibet, auteur de ce forfait, n'a pas encore été identifiée, néanmoins on sait d'ores et déjà que les membres de ce groupe ont réussi à prendre la fuite à la faveur de l'obscurité. Toujours à Cap Djinet, une autre attaque a eu lieu hier matin aux environs de cinq heures, contre un autre convoi militaire, où l'on dénombre cette fois-ci l'assassinat de deux militaires, alors que trois autres ont été grièvement blessés dont un officier supérieur. Le convoi était sorti à l'aube pour une action militaire quand il a été surpris par des tirs nourris. La riposte des militaires a réussi à repousser les criminels. Question: comment les terroristes ont-ils été informés du déplacement d'une patrouille militaire à 5 heures du matin? C'est aussi à Boumerdès dont les maquis abritent encore pas moins de 300 terroristes que l'on a enregistré le premier attentat à la voiture piégée et c'est également la ville que l'on estime contenir le plus grand nombre de terroristes par rapport aux autres villes. De par sa proximité avec la capitale, cette ville a, de tout temps, constitué un lieu de prédilection du Gspc, et là où le GIA a échoué, l'obscur Droukdel Abd El Malek alias Abou Mossaâb Abd El Ouadoud, présumé émir national du Gspc, veut absolument réussir en cherchant un coup médiatique international et c'est dans cet objectif qu'ont eu lieu ces deux attaques. Nos sources n'ont jamais cessé de répéter, à chaque occasion, que les terroristes, même affaiblis sur tous les plans, sont toujours dangereux et imprévisibles et peuvent surprendre à n'importe quel moment et à n'importe quel endroit.