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L'huile d'olive coûtera plus cher
BEJAIA
Publié dans L'Expression le 11 - 11 - 2009

La campagne actuelle a démarré mais elle n'est pas prometteuse, soutient-on un peu partout.
Le coup d'envoi de la cueillette des olives a été donné, en début de semaine dans plusieurs communes de la wilaya de Béjaïa. Cette tradition ancestrale est toujours respectée par les villageois au même titre d'ailleurs que l'olivier. Cependant, l'actuelle campagne n'est pas prometteuse, dit-on un peu partout. En effet, les spécialistes estiment que la prochaine récolte sera moindre pour ne pas dire médiocre. Les conditions climatiques y sont pour beaucoup. En conséquence, les prix risquent de prendre l'ascenseur. Quoi qu'il en soit, à en croire des professionnels, aucune baisse n'est envisagée pour les prix de l'huile. Une cherté devant faire le bonheur des propriétaires des huileries et leurs réseaux qui tirent la plus forte marge bénéficiaire.
Qu'à cela ne tienne. On y va quand même et c'est la fête qui commence en dépit du climat qui ne s'y prête guère. Froid et pluie caractérisent en effet, la région ces jours-ci. Les paysans en ont l'habitude et rien ne les empêchera de ramasser la moindre olive. Cela vaut le coup lorsqu'on observe le prix actuel de l'huile d'olive.
Sur la route des montagnes et chacun des villages hauts perchés sur les hauteurs de la vallée de la Soummam, les villageois semblent avoir préservé leurs traditions ancestrales. Le début de la récolte est respecté comme chaque année. Une tradition qui marque toute la solidarité qui singularise ces régions.
Des oliviers, des figuiers et des cactus font partie du décor des villages, un héritage ancestral qui est malheureusement souvent en proie aux incendies dévastateurs. Des pertes énormes ont été enregistrées l'été dernier. Autrefois une fête était organisée au lancement de chaque saison oléicole. Ce rendez-vous, impatiemment attendu par tout un chacun, a lieu généralement à partir du mois d'octobre. On va jusqu'au sacrifice de deux ou trois boeufs, voire plus, dans chaque village. Cette année le coeur n'y est pas. L'olivier n'a pas été généreux. C'est pourquoi l'amorce de la campagne de ramassage des olives se fait sans cette cérémonie inaugurale. Exception faite du respect du coup de starter, les autres gestes accompagnateurs sont abandonnés. La cueillette des olives a toujours été un moment de retrouvailles et de solidarité. Les villageois s'entraident dans la tâche. C'est le cas lorsque la récolte est abondante. L'autre élément qui caractérise la saison de cueillette des olives est la préparation des huileries.
Ces dernières années elles sont toutes modernes. Les huileries traditionnelles sont presque toutes tombées en ruine. Mais il en reste quelques unes qui continuent de fonctionner. Certains paysans les choisissent pour la production d'une huile de qualité. En tout état de cause, dans les oliveraies, hommes, femmes et parfois, enfants, se sont mis au travail. Et c'est parti pour deux à trois mois de récolte. C'est selon la région et l'abondance.


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