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Le dollar n'est pas une monnaie de singe
PLUSIEURS ANALYSTES PARIENT SUR SA DISPARITION
Publié dans L'Expression le 11 - 11 - 2009

La relance économique mondiale s´était confirmée durant l´été 2009 et l´argument de base de cette relance s´exprime par la performance affichée des indicateurs macroéconomiques aussi bien américains qu´européens.
La chute du cours du dollar de ces dernières semaines a été très médiatisée par la presse financière internationale et dans cet élan du sensationnel journalistique, on retrouvait dans la presse écrite une multitude d'articles alarmistes sur l´avenir du billet vert dont voici quelques titres: L´effondrement total du dollar. La fin du dollar. La disparition du dollar et même Le remplacement du dollar par l´euro.
Cette étude-analyse a pour but de montrer et de prouver aux lecteurs avec des arguments économiques solides, que le dollar américain n'est pas une monnaie de singe mais une devise qui a une force, expliquer les raisons de la faiblesse du cours du dollar de ces dernières semaines.
Depuis l´année 2007 où le cours du dollar avait signalé son niveau le plus bas face à l'euro (un euro équivalait 1, 60 dollar) et jusqu´au premier semestre de 2008, le dollar américain s´affaiblissait à cause de la perte de confiance des investisseurs dans la capacité de l´économie américaine á rebondir face aux problèmes des subprimes et à l´éclatement global de la bulle du crédit et, durant cette période, les acteurs des marchés de changes où presque la quasi-totalité sont des spéculateurs, s´étaient mis à initier des positions vendeuses sur le dollar.
Mais à partir de juillet 2008, lorsque la crise des subprimes a émergé en crise financière à l'échelle mondiale et que la crise du crédit s'est mondialement globalisée, les investisseurs et spéculateurs se sont massivement désengagés de leurs positions sur des actifs à risque qui, pour la plupart d´entre eux, étaient cotés face au dollar américain.
Ces actifs à risque étaient, bien sûr, libellés en devises étrangères; ce débouclage de position à risque a joué en faveur du billet vert et l´index du dollar avait grimpé de 20%.
Les premiers signes d´une reprise économique mondiale furent observés en avril 2009 à travers un rebond des marchés boursiers (marchés des actions) et des marchés des matières premières. La relance économique mondiale s´était confirmée durant l´été 2009 et l´argument de base de cette relance s´exprime par la perfor-mance affichée des indicateurs macroéconomiques aussi bien américains qu´européens et asiatiques (la plupart de ces indicateurs se retrouvaient dans le vert).
Mais une reprise économique veut dire aussi le retour des acteurs des marchés financiers à l´investissement et à la spéculation, c'est-à- dire prendre des positions sur des actifs risqués et, dans ce contexte, la priorité des acteurs était l´investissement sur les marchés qui avaient subi le plus de pertes en 2008 (des marchés qui étaient devenus sous-valorisés)
Les acteurs avaient opté pour une stratégie de trading appelée Carry-Trade. Celle-ci consiste à faire des prêts bancaires dans la devise d´un pays où les taux d'intérêt sont bas, convertir cette monnaie à la monnaie d´un pays où les taux d´intérêt sont plus haut que le premier. Les investisseurs auront ainsi un double profit: le premier figure dans le différentiel des taux d´intérêt et le second dans l´appréciation graduelle de la devise achetée.
Le dollar américain, à l´instar du yen japonais est devenu la monnaie favorite des investisseurs et spéculateurs pour faire le Carry-Trade á cause des taux d´intérêt américains historiquement bas (le taux directeur de la Fed à 0,25%).
Ceci est vraisemblablement la raison principale de la faiblesse du dollar américain, observée ces derniers temps. Cependant, cette chute du dollar s'était paradoxalement produite dans un contexte où l´économie américaine se retrouve dans une phase d´expansion, ce qui explique le caractère superficiel et non durable de cette faiblesse.
Le prestige du dollar américain
Le dollar américain est omniprésent dans presque toutes les transactions internationales à caractère commercial, financier, etc.
Le dollar américain est utilisé comme une monnaie de réserve, d´intervention, de financement et réserve de valeur, de facturation et de règlement, de substitution, le dollar est aussi utilisé comme ancre (Peg) des taux de change et figure finalement comme une monnaie véhiculaire.
Le dollar américain est impliqué dans 90% des transactions réalisées sur les marché des changes, de son côté, l'euro participe avec seulement 37% (comme chaque parité implique deux devises, la somme totale des transactions est égale à 200% où 100% sont acheteurs et 100% sont vendeurs).
Le marché des changes est géré par les spéculateurs (85% des volumes des transactions sont impliqués dans la spéculation et 15% pour la couverture).
La force cachée du dollar américain
De nombreux économistes négligent dans leurs analyses des éléments clefs de la force du dollar
Je cite deux exemples:
1- Selon une étude empirique élaborée par un groupe d´éminents économistes, ces derniers ont constaté que la demande d'importation américaine réagit plus fortement que la demande d´importation des autres pays partenaires des USA aux variations de la croissance du revenu national. Or, dans cette étude on a détecté une tendance qui s‘est créée depuis les années 80, un déficit de la balance courante américaine qui s´accroît dans un contexte où le PIB américain est en moyenne supérieur au PIB des pays partenaires des USA et c´est la raison pour laquelle le dollar, en dépit d´importantes fluctuations à court terme, reste relativement solide.
2- Les entreprises américaines qui ont des filliales implantées à l´etranger, importent de leurs filliales des components ou des pièces de rechange ou d´assemblage ou des matières premières, etc.
Les transactions de ces importations sont enregistrées dans la balance commerciale américaine puisque les transactions internationales sont enregistrées sur le concept de résidence, mais si ces transactions étaient enregistrées suivant le concept de propriété, les USA auraient un excédent de leur balance commerciale au lieu d´un déficit.
La balance courante américaine
Presque tous les économistes qui sont pessimistes sur l´avenir du billet vert évoquent le problème du gigantesque déficit budgétaire des USA et de l'éternel déficit de la balance courante américaine.
Mais un élement très important semble leur échapper: il s´agit du flux des capitaux etrangers vers les USA.
Tant que les flux des capitaux etrangers vers les USA contrebalancent les déficits commerciaux américains, le dollar se maintiendra, restera solide et même s´appréciera et voilà un exemple concret: de 1998 à 2001 la balance commerciale des Usa envers le Japon était très deficitaire mais dans la même période, le dollar s´est apprécié sur le yen, la raison est que le flux des capitaux japonais vers les USA avait contrebalancé le déficit commercial américain vis-a-vis du Japon.
La plupart des pays asiatiques, dont la Chine, ont des excédents commerciaux envers les USA, mais les gouvernements de ces pays préfèrent placer les capitaux de ces excédents commerciaux aux USA sous forme d´achat de bons de Trésor américain. La raison d´une telle stratégie s´explique par le fait que ces pays, pour des raisons de concurrence internationale, ne veulent pas stocker leurs capitaux chez eux de peur de voir leurs devises s´apprécier substantiellement et par conséquent leurs exportations pénalisées.
La politique monétaire de la FED et ses retombées sur le dollar
Depuis la crise des subprimes, la FED (la Banque centrale américaine) mène une politique monétaire expansive, ce qui a laissé beaucoup d´économistes prétendre que cette politique monétaire vise, d´une certaine manière, une dévaluation du dollar américain, mais sur une optique purement financière on a plus d´arguments qui contredisent cette théorie que d´arguments qui la confirment et en voici quelques exemples:
1- Vu le caractère exceptionnel du dollar, une dévaluation du dollar entraînera la dévaluation de plusieurs monnaies dans le monde (les monnaies qui sont ancrées au dollar américain)
2- A l´instar de la FED, la BOJ (la Banque centrale japonaise) et la BOE (la Banque centrale d´Angleterre) appliquent une politique monétaire expansive.
3- Un euro surévalué représente inévitablement un danger réel sur l´intégrité de l´Union économique européenne, le risque de défection de certains Etats comme l´Italie et la Grèce existe bel et bien, un euro fort pèse lourd sur l´économie de ces deux pays cités.
(*)Analyste financier à la banque Hagströms och Qviberg


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