Certes, la situation est improbable, mais le football est loin d'être une science exacte,... C'est officiel. En cas d'égalité parfaite entre l'Algérie et l'Egypte, le match d'appui devant désigner le vainqueur du groupe C aura lieu au Soudan. La Fédération internationale de football en a décidé ainsi. Le tirage au sort a eu lieu hier. Selon un communiqué mis en ligne par l'instance dirigée par Joseph Blatter, «dans un souci de justice sportive, la FIFA a effectué à Zurich, ce mercredi 11 novembre, un tirage au sort pour définir où se déroulerait ce barrage décisif. Ce tirage a mis aux prises deux pays neutres, la Tunisie et le Soudan, l'un choisi par l'Algérie, l'autre par l'Egypte». Et le même communiqué de souligner que «la main innocente du secrétaire général de la FIFA, Jérôme Valcke, a tiré le Soudan qui accueillerait donc la rencontre le 18 novembre». Ainsi, l'Egypte a gagné la première bataille. Il faut savoir que la partie égyptienne a proposé le Soudan, le Ghana et le Nigeria, alors que l'Algérie a préféré le Maroc ou la Libye. Certes, la situation est improbable, mais comme le football est loin d'être une science exacte, elle est possible. Une telle éventualité n'est possible que dans le cas où l'Egypte bat l'Algérie par deux buts d'écart, samedi au Cairo Stadium. Et cela quel que soit le score. Dans un tel cas, les deux équipes auraient le même nombre de points, la même différence de buts, le même nombre de buts marqués et seraient à égalité dans les face-à-face. A l'orée de cette donne, les camarades de Ziani sont appelés à se surpasser et maintenir l'écart d'un seul but lors de la confrontation de samedi, classée à haut risque, sur le plan sportif. Ce choix de la FIFA ne fera qu'augmenter la tension déjà existante. En effet, il y a de l'électricité dans l'air. L'Algérie occupe la tête du groupe avec 13 points. Soit trois de plus que l'Egypte, qui doit s'imposer par au moins trois buts d'écart pour espérer finir en tête du groupe et s'assurer une nouvelle participation au Mondial. La qualification est dans les cordes des joueurs pour peu qu'ils abordent la rencontre de samedi avec un moral d'acier et agressif. Elle devra être abordée avec sérénité comme le furent les rencontres de qualifications mais surtout avec la rage de vaincre. Dans le cas contraire, le match d'appui prévu au Soudan ne sera guère une sinécure, connaissant les liens unissant ce pays à l'Egypte. Déjà qu'au Caire, le contexte sera sans doute difficile, la pression forte et les techniques de déstabilisation nombreuses. Et ce genre de match se joue comme le rappelle Djamel Menad, dans la tête, d'autant que 11 joueurs algériens sont sous la menace d'une suspension en cas d'avertissements lors du match de samedi. En effet, les Gaouaoui, Belhadj, Antar Yahia, Bougherra, Zaoui, Matmour, Lemouchia, Djebbour, Bezzaz, Ziani et Ghezzal ont tous été avertis, auparavant au même titre que les Egyptiens, Al Hadri, Hani Saïd, Ahmed Saïd, Ahmed Fethi et Ahmed M'hemdi. Aussi, il appartient aux camarades de Yebda de ne pas répondre aux provocations, car les portes d'une troisième Coupe du Monde sont grandes ouvertes. L'Algérie n'est en effet, plus qu'à 90' du bonheur.