La problématique de la sécurité de la protection civile se pose désormais avec acuité. De sources crédibles, on apprend qu'un groupe de terroristes a investi la caserne des sapeurs-pompiers de Tigzirt dans la nuit de lundi à mardi. Les terroristes, apprend-on, étaient au nombre de quarante. Ils portaient tous des treillis militaires et étaient assez lourdement armés. Ils font vraisemblablement partie du Gspc, qui active toujours dans cette région sous la férule du sinistrement célèbre Hassan Hattab. Les assaillants ont neutralisé les sapeurs-pompiers présents dans la caserne avant de les ligoter. Ils ont, par la suite, procédé à une fouille systématique des lieux. Cela leur a permis de prendre 30 treillis de sapeurs-pompiers, une cinquantaine de rangers et une ambulance. Le véhicule, apprend-on encore, a été retrouvé hier matin sur une petite route située entre Dellys et Tigzirt, à dix kilomètres de cette dernière. Il a, sans doute, été utilisé pour le transport de tout ce matériel. Les terroristes, nous dit-on, n'ont trouvé ni nourriture ni médicaments. Un grand ratissage a été déclenché à la suite de cette opération par les forces combinées, ce qui a permis de retrouver le matériel volé, quelques heures plus tard au niveau de la redoutable forêt de Mizrana. Un groupe de terroristes aurait même été accroché dans ces lieux et on s'attend à ce que des résultats sur l'élimination de certains d'entre eux soient annoncés dans les heures ou les jours qui viennent. Cette descente, est-il besoin de le rappeler, est la seconde du genre dans la région. Il y a environ deux mois, le même groupe a, en effet, pris d'assaut la caserne de Bordj Ménaïel où une ambulance avait été dérobée. Dans les deux cas, fort heureusement, aucune victime n'est à déplorer. Mais le fait même que Hattab et ses hommes aient décidé de «visiter» les casernes des pompiers où il est possible de trouver différents produits nécessaires à la survie dans les maquis, pose avec acuité la problématique de la sécurité des casernes de la Protection civile. Les autorités sont interpellées en ce sens afin de prendre leurs responsabilités soit en armant les pompiers, soit en mettant à leur disposition une protection plus conséquente de la part des services de sécurité.