L ́attaquant international français du FC Barcelone Thierry Henry, touché aux adducteurs de la cuisse gauche, est très douteux pour la réception aujourd ́hui du Dynamo Kiev en Ligue des champions, a indiqué dimanche le club catalan. Le Barça n ́a pas donné davantage de précisions sur la durée d ́indisponibilité de Henry, qui s ́est blessé tout seul et est sorti à la 23e minute du match contre Malaga samedi soir (victoire 2-0 du Barça) lors de la 5e journée de la Liga. Il doit en principe jouer avec l ́équipe de France contre les Iles Féroé (10 octobre) et l ́Autriche (14 octobre), lors des deux derniers matches qualificatifs pour le Mondial-2010. Le défenseur central ukrainien Dmytro Chygrynskiy, blessé à la rotule gauche pendant le match samedi, sera de son côté indisponible trois semaines. Les joueurs du Barça se sont plaints après le match de l ́agressivité et de la rudesse des joueurs de Malaga, dont a souffert, notamment le jeune attaquant argentin Lionel Messi. «C ́est difficile de jouer avec des gens qui passent leur temps à vous donner des coups», a déclaré dimanche le défenseur français du club catalan, Eric Abidal, qui a réclamé une plus grande attention des arbitres. Il s ́est prononcé en faveur de sanctions a posteriori, sur la foi d ́images vidéo, un système similaire à celui qui est appliqué en Angleterre pour des fautes graves non vues par l ́arbitre. Dans un autre registre, Joan Laporta, le président du FC Barcelone, qui vole de victoires en victoire, est sous le feu des critiques depuis une scabreuse affaire d ́espionnage qu ́il aurait commanditée pour discréditer ses concurrents à la tête du club catalan. La direction du Barça a été accusée cette semaine d ́avoir engagé des détectives privés pour enquêter sur quatre de ses cinq vice-président, candidats potentiels à la succession de M.Laporta à la présidence en 2010. Le club a démenti, affirmant qu ́il s ́agissait d ́enquêtes liées à la sécurité de ses dirigeants et M.Laporta s ́est défendu samedi soir en accusant certaines personnes de vouloir déstabiliser le club, à l ́approche des élections. «Ils nous envient et moi tout spécialement, car j ́ai une façon de penser et de m ́exprimer qui n ́est pas acceptée par des personnes intolérantes», a précisé a la presse M.Laporta, connu en Catalogne pour ses positions indépendantistes. Les médias catalans, à l ́image du quotidien La Vanguardia, estimaient dimanche que M.Laporta avait voulu noyer le poisson pour faire oublier l ́embarrassante affaire «d ́espionnage», qui n ́est pas terminée, en évoquant un hypothétique «ennemi extérieur». M.Laporta, 47 ans, avocat d ́affaires reconnu, a été élu en 2003 à la tête du Barça et ne peut se représenter en 2010. Dirigeant controversé, il a sauvé sa tête de justesse en 2008, avant de mener le club à un triplé historique -Coupe, Liga, Ligue des champions - en 2009. Sa succession aiguise les appétits et son ambition politique intrigue, selon le quotidien El Pais, qui se demande dimanche si M.Laporta veut se positionner en «leader pour l ́indépendance» de la Catalogne. M.Laporta a participé ces dernières semaines à des manifestations en faveur de l ́autonomie de la Catalogne et a multiplié les déclarations en ce sens, critiquant le pouvoir central madrilène.