Les agences d'Air Algérie ont été prises d'assaut par des centaines de citoyens, hier. II était environ six heures du matin quand les premières personnes se sont présentées devant les agences. La majorité était constituée de jeunes. Ces derniers ont préféré se réveiller tôt car il était prévisible que le nombre de personnes à vouloir accompagner l'Equipe nationale à Khartoum allait être très élevé. A notre arrivée devant l'agence principale d'Air Algérie située devant le siège de l'APC de Tizi Ouzou, aux environs de 10h 30, i1 était pratiquement impossible de se frayer un chemin jusqu'à l'entrée principale de l'agence. Ce point de vente était pourtant fermé, sans doute, parce qu'il était impossible d'accueillir autant de monde. Les services de la police étaient contraints de bloquer la route qui jouxte l'agence d'Air Algérie, car les centaines de jeunes ont occupé même la route bitumée. De leur côte, les policiers en civil tentaient de persuader les jeunes de libérer les lieux, mais les jeunes, munis de l'original de leur passeport et de la photocopie de ce document entretenaient encore l'espoir de pouvoir parvenir à obtenir le billet d'avion qui leur permettrait de gagner la capitale soudanaise. Mais la longue attente des jeunes était vaine, Air Algérie n'ayant pas ouvert ses portes, sans doute parce que les places n'étaient plus disponibles. Devant la deuxième agence, en face de l'ex-monoprix, des incidents ont même eu lieu. Des incidents sans grande.gravité. Des jeunes, ayant cru avoir compris que les billets d'avion étaient distribués gratuitement, ont insisté devant les préposés aux guichets. Devant l'attitude des jeunes, des policiers ont été dépêchés sur les lieux afin de parer à d'éventuels débordements. Fort heureusement, la tension est vite tombée. La ville de Tizi Ouzou a renoué, hier, avec l'ambiance de fête qui a prévalu tout au long des journées ayant précédé le samedi 14 novembre. Les klaxons des véhicules n'ont pas cessé durant toute l'après-midi.