Que dire de cette nouvelle sortie égyptienne sinon qu'elle est cocasse, voire ridicule? Piqués au vif après la brillante victoire des Verts pour le Mondial sud-africain aux dépens de leur équipe nationale, les Egyptiens, en particulier, les membres de la Fédération égyptienne de football, ne veulent toujours pas se rendre à l'évidence en admettant tout simplement que les «Guerriers du désert» sont tout simplement les plus forts sur tous les plans. En effet, la bande à Samir Zaher avec la bénédiction des deux «tuteurs du sport égyptien», Gamal et Alaa Moubarak, les deux fils du président, ont eu le culot et l'audace de déposer des réserves officielles auprès de la Fédération internationale de football (Fifa) accusant directement l'Algérie d'une présumée agression à l'encontre des supporters égyptiens à Khartoum. A noter que les autorités soudanaises qui se disent scandalisées par la diffamation des médias égyptiens et aussi des hauts responsables égyptiens, ont convoqué jeudi l'ambassadeur égyptien pour exprimer leur mécontentement à la suite de la diffusion par des médias égyptiens d'informations erronées sur des accrochages survenus après le match de football Algérie-Egypte disputé la veille au Soudan. «Le ministère des Affaires étrangères a convoqué l'ambassadeur d'Egypte pour l'informer du rejet par le Soudan des informations diffusées par des médias égyptiens concernant les événements d'après-match», ont souligné les autorités soudanaises dans un communiqué. Une réaction qui est plus que significative pour démontrer qu'il ne s'agit-là que d'une simple mise en scène inventée par les Egyptiens pour détourner l'opinion internationale qui a déjà sa petite idée sur les faits réels. Pour revenir à ces fameuses réserves de la honte, il est utile de rappeler que la Fifa a déjà ouvert une enquête sur les graves incidents d'avant, durant et d'après le match Egypte-Algérie qui s'est joué le 14 novembre au Caire. De graves incidents où 5 joueurs algériens ont été blessés en plein bus, un entraîneur des gardiens gravement touché à la tête et plus de 50 supporters blessés après le match. Les inspecteurs de la Fifa ont normalement tout rédigé dans un rapport tout simplement accablant. Selon certaines indiscrétions, l'Egypte risque gros avec même une éventuelle disqualification de la CAN 2010. D'ailleurs, c'est pour cette raison précise que les Egyptiens font l'impossible pour accuser l'Algérie qui est à vrai dire, la grande victime s'agissant des agressions. Même le ministre de l'Intérieur soudanais a publiquement défié les autorités égyptiennes en leur demandant de présenter des preuves concrètes et tangibles de cette présumée agression par les supporters algériens. «Au lieu de souligner tout ce que le Soudan a fait pour ce match, l'accueil, l'hébergement de près de 25.000 personnes et la sécurité, vous diffusez de fausses informations qui nous portent préjudice. Des incidents mineurs ont, certes, eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi à Khartoum entre supporters algériens et égyptiens après la victoire de l'Algérie, mais cela ne méritait guère tous ces mensonges», a déclaré le porte-parole officiel de la diplomatie soudanaise, Moawiya Osmane Khalid. Pour l'anecdote, l'un des fils de Moubarak, en l'occurrence Alaa, a même déclaré que l'Egypte usera de tout son poids pour disqualifier l'Algérie en évoquant même la qualification de la Zambie pour le Mondial sud-africain. Là, c'est légitime du moment que «one, two, three, viva l'Algérie!» fait beaucoup de mal aux 80 millions d'Egyptiens qui vont tout simplement pleurer tout leur soûl d'ici l'été 2010. Tout compte fait, l'Algérie n'a absolument rien à craindre concernant ces fameuses réserves de la honte du moment que le drapeau algérien flotte déjà à Johannesburg au côté des 31 autres emblèmes nationaux. Vive l'Algérie et Maak yal khadra jusqu'à la fin du monde. A signaler enfin, que la Fifa donnera son verdict ce lundi concernant les graves incidents du Caire.