Avec la traduction du français vers l'arabe et les erreurs de transcription, beaucoup de citoyens ont connu des problèmes juridiques. La décision des pouvoirs publics de recourir aux documents biométriques s'inscrit dans le souci de se mettre aux normes mondiales, surtout que la mondialisation l'exige. Ainsi et pour banaliser les choses, la carte nationale d'identité (CNI) et le passeport biométriques permettront une mise à niveau du fichier électoral, la traçabilité des mouvements des personnes. Le directeur de la réglementation et des affaires générales de la wilaya de Bouira, Amara Lakhdar, explique les avantages et les moyens mis en place dans le cadre des préparatifs pour l'application et la concrétisation de ce projet. «Au niveau local, nous avons relié 43 communes de la wilaya par un réseau muni de fibre optique. Deux communes sont en instance de raccordement. Le réseau Intranet qui sera connecté avec le réseau national permettra, par exemple, de réduire l'acquisition de la fiche de confirmation dans les transactions commerciales relatives aux véhicules. Cette fiche obligatoire dans la délivrance des cartes grises nécessitait des mois, alors qu'avec ce système, elle sera établie instantanément...Ceci mettra fin aux tracas et réduire le risque de vol.». La révision redondante des listes électorales réquisitionne pendant des jours et des jours l'ensemble des personnels à différents niveaux de l'administration et des moyens matériels énormes. Cette opération, limitée dans le temps, se fera plus rapidement et avec moins de frais. Le document biométrique aura aussi l'avantage de sécuriser les mouvements des personnes. Avec ce système et la délivrance de l'extrait de naissance dit C12 qui sera désormais permanent, le citoyen algérien ne risque pas d'être confondu ou de voir ses documents rejetés pour une faute d'orthographe. Avec le traduction du français à l'arabe, et les erreurs de transcription, beaucoup de citoyens ont eu des problèmes dans l'héritage, par exemple. Ces tracas n'auront plus lieu de se poser. Dans le cadre des préparatifs, chaque daïra aura besoin de trois bureaux dont une salle de 20 m², de trois PC d'appareils numériques, de documents spécifiques...«Dans ce cadre un budget de l'ordre de 8 millions de dinars est consenti pour ces préparatifs...» Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a retenu 25 wilayas pilotes pour le lancement de l'opération. Le projet n'a pas empêché l'APW de Bouira, lors de sa session extraordinaire, de dégager un pactole financier pour accélérer les préparatifs.