«Cuba était prête à rompre ses relations diplomatiques avec Israël alors qu'aucun pays de la région, en particulier l'Egypte, n'a pris cette position», a-t-elle rappelé. La fille du révolutionnaire cubain, Che Guevara, est en visite actuellement en Algérie pour trois jours. Aleida Guevara March a parcouru, de long en large, le boulevard qui porte le nom de son père à Alger-Centre. Accompagnée par l'ambassadeur de Cuba à Alger et des représentants du FLN, la fille du célèbre révolutionnaire a été accueillie par le président de l'APC de la Casbah qui lui a offert des souvenirs de ce lieu mytique. Après avoir parcouru le boulevard, l'invitée d'honneur a été reçue au Conseil de la nation par son vice-président, Abderrazak Bouhara. Les deux parties ont passé en revue les relations historiques entre les deux pays. M.Bouhara a même puisé dans ses souvenirs pour rappeler la première visite de Che Guevara en Algérie en 1963, laquelle a marqué les esprits. «Che Guevara est une icône des mouvements de libération, qui n'appartient pas uniquement à Cuba mais à tous les peuples qui ont subi les affres du colonialisme», a déclaré M.Bouhara à son hôte du jour, en présence de nombreuses autres personnalités et de journalistes. Une déclaration qui a touché son invité, qui n'a pas manqué d'exprimer son plaisir et sa satisfaction d'être en Algérie. Aleida Guevara March a présenté une vision réaliste sur le monde arabe. Elle a regretté l'absence d'unité entre les pays de la région. «J'ai constaté, à travers mes visites dans les pays arabes, qu'il n'y a pas de solidarité et une unité dans les positions», a-t-elle avoué. Elle évoquera l'épisode de l'agression israélienne contre Ghaza, et rappellera le désaccord des pays arabes. «Cuba était prête à rompre ses relations diplomatiques avec Israël alors qu'aucun pays de la région, en particulier l'Egypte, n'a pris cette position», a-t-elle souligné en précisant que l'union fait la force. Contrairement au monde arabe, les pays de l'Amérique latine restent solidaires entre eux. A chaque fois qu'il y a un problème diplomatique entre un Etat et les Etats-Unis, ce sont tous les pays de la région qui prennent position. Ayant hérité cet esprit de son père, Mme Aleida pense qu'il est indispensable pour les peuples de mettre la main dans la main pour faire face à l'impérialisme. «Si nous n'unissons pas nos forces nous ne pourrons vaincre l'ennemi», a-t-elle encore réitéré. Pour elle, la coopération et le rapprochement entre Cuba et l'Algérie sont très importants. «L'Algérie est connue pour ses positions fermes et cela doit nous inciter à collaborer davantage ensemble», a-t-elle insisté.