C'est à l'adresse de quelque cinquante représentants d'entreprises nationales, publiques et privées, que des experts italiens ont animé hier et ce, jusqu'au 25 novembre, un cycle de formation dans le domaine des «Travaux sans tranchées», appelées «Trenchless» ou «No dig». Parmi les participants figurent Sonatrach, Sonelgaz, Naftal, pour ne citer que les plus importantes entreprises publiques aux côtés desquelles se trouvaient d'autres venues du secteur privé comme «Amenhyd» ou «Hydro-Environnement», ainsi que des représentants du ministère de l'Industrie et des Mines. Cette technique révolutionnaire utilisée dans le monde, permet un travail efficace d'inspection, de réhabilitation, d'installation ou de réparation des canalisations souterraines d'eau, de gaz, d'électricité et de télécommunications même de fibres optiques. Usant de procédés rapides, discrets, sans creusement de tranchées, cette technique ne perturbe ni la circulation ni les commerces environnant les travaux. Elle est aussi respectueuse de l'environnement urbain et routier, évitant ainsi le bruit des travaux et la poussière qui s'en dégage. C'est aussi un outil intéressant, à plus d'un titre, pour les grands chantiers urbains et suburbains en développement en Algérie au vu du coût et des avantages qu'il offre. L'ICE, (Institut italien pour le commerce extérieur), Bureau pour la promotion des échanges de l'ambassade d'Italie, est l'organisateur de ce séminaire. Etait présente à ce cycle de formation, la représentante de l'Association italienne de la technologie des travaux sans tranchées (Iatt), Mlle Wassila Kadri. Son «desk» se trouve au sein de l'ICE. Le siège de l'«Iatt» ou «Istt» d'appellation anglaise, se situe à Londres. Créée en 1994, 26 associations internationales, représentant une trentaine de pays, y sont affiliées. Cet ensemble de partenaires est issu des différentes activités de l'énergie et de l'hydraulique. Les entreprises italiennes, pétrolière «Enie» et d'électricité «Enel», ainsi que leur formidable tissu de filiales, et les télécommunications en Italie, constituent en grande partie cette toile de partenaires. La formation qui se déroule actuellement à Alger, suit celles dispensées récemment en Jordanie et au Kurdistan. Cette session de trois jours, d'une durée jugée «insuffisante» par certains, a été inaugurée hier à Alger (Hilton) par l'ambassadeur d'Italie en Algérie, Giampaolo Cantini. Le diplomate n'a pas manqué de souligner la «coopération étroite qui lie les deux pays» tout en rappelant «la présence sans discontinuité de l'Italie en Algérie même durant les années difficiles qu'elle a connues». Les journées d'hier et d'aujourd'hui s'adressent à un large public composé d'opérateurs algériens des secteurs privé et public, ainsi que d'entrepreneurs venus de Libye, du Maroc et de Tunisie. Ceux-ci, en effet, s'intéressent à cette technologie respectueuse de l'environnement et porteuse de moyens révolutionnaires, peu coûteux et efficaces, pour le développement des infrastructures industrielles, routières ou urbaines. Cette formation vient conforter, si besoin est, la coopération italienne qui se manifeste dans plusieurs secteurs. Malgré la crise financière et mondiale qui a touché l'Italie, «80% des exportations de ce pays vers l'Algérie sont constitués de biens d'équipement destinés au développement du pays» a affirmé à L'Expression, Samuele Porsia, directeur de l'ICE d'Alger.