Les travaux de canalisation engagés un peu partout en Algérie rendent la vie plutôt difficile aux riverains des rues et boulevards. Des tranchées partout, des gravats, des excavations...enfin moult gênes qui ralentissent la vie économique de la ville. Pour mieux appréhender ces situations qui se multiplient dans le grand chantier qu'est devenue l'Algérie, une délégation algérienne a participé à la 25e conférence-exposition «Mediterranean No Dig 2007» de trois jours à Rome. La délégation, que présidait Samuele Porsia, directeur de l'Institut italien pour le commerce italien d'Alger (ICE), était composée de Hassen Ferli, analyste commercial à l'ICE et les directeur général des entreprises algériennes «Coremit» et «Amenhyd Realisations» Hocine Belkaïs et Djamel Eddine Chelghoum respectivement qui ont présenté leur entreprise et leur programme de travail. Ils ont étudié les diverses possibilités de collaboration avec les entreprises italiennes présentes à cette conférence. Ils se sont appliqués à questionner leurs collègues des autres pays sur des points précis liés à cette technologie et son application en Algérie. Les participants à cette rencontre se sont penchés sur cette nouvelle méthode de travail dans la canalisation, la pose et la réparation, sans creuser de tranchées. Les travaux de creusement et de percement de tunnels engendrent des aspects gênants et hideux pour la vie quotidienne des citoyens résidents et pour les visiteurs. La technique «No Dig» permet d'éviter le bruit, la poussière et les déblais gênants qui entravent la circulation piétonnière et automobile. Tous ces méfaits causent diverses nuisances, en particulier à l'environnement, et génèrent des accidents souvent dangereux. On peut citer les ruptures de câbles électriques ou de téléphone, l'endommagement de tuyauteries de gaz mais aussi des canalisations d'eau...Au plan économique, cette méthode ne nécessite pas un grand nombre de travailleurs ni un matériel consistant. Ce qui réduit le prix de revient des travaux. L'Istt, à laquelle adhèrent 35 pays, dont les pays du Maghreb, l'Egypte et le Liban, a chargé l'Iatt de promouvoir et de défendre dans les pays du Bassin méditerranéen les méthodes et les technologies les plus récentes pour la réalisation au moindre coût de travaux de canalisation. Les travaux de percement de tunnels et galeries pour la mise en oeuvre ou la réhabilitation des réseaux d'utilité publique (télécommunication, eau, gaz, électricité, et autres) seront plus aisés à entreprendre et surtout moins dangereux. Ils peuvent être entrepris sous une autoroute, un cours d'eau, une colline ou tout autre site à préserver. Toutes ces techniques nouvelles ont été examinées lors de cette 25e Conférence internationale. Le thème principal abordé par les conférenciers était relatif à l'approvisionnement en eau, avec un focus particulier sur les pays méditerranéens, parmi lesquels l'Algérie occupe une place stratégique. L'Algérie a lancé des défis de grande envergure par l'ouverture de chantiers titanesques pour la réhabilitation des différents réseaux d'utilité publique, plus particulièrement celui de l'alimentation en eau. Elle saura trouver certainement, à travers les travaux de cette conférence, les outils et les technologies nécessaires à même de conduire ces travaux à terme dans de bonnes conditions techniques. D'ailleurs, dorénavant tous les appels d'offres devront comporter une clause sur les techniques «No Dig/Trenchless».