Le directeur de l'éducation de Bouira estime qu'il n'y a aucune raison pour que la grève perdure. Le directeur de l'éducation de la wilaya de Bouira, M.Ahmed Bentayeb, a rencontré lundi en début de soirée, les représentants locaux de la presse nationale. Lors de cette rencontre, le responsable du secteur est revenu sur la situation critique qui prévaut depuis plus de deux semaines suite à la grève à laquelle ont appelé 7 syndicats autonomes du secteur. «Au départ, l'appel aux arrêts des cours était d'une semaine. Le ministère a d'emblée ouvert les portes au dialogue. Les trois principales exigences des grévistes ont été exaucées. Pourquoi l'arrêt de travail persiste-t-il?», s'interroge le directeur. Une réunion a eu lieu samedi dernier avec le ministre de tutelle. 50 directeurs de l'éducation du pays y ont participé. Des décisions ont été prises pour tenter de dénouer ce conflit. «Nous avons réuni, ce lundi, les directeurs des établissements secondaires et nous leur avons demandé d'ouvrir les portes des établissements mardi à 7h30 et de veiller à recevoir les enfants et d'inviter les enseignants à assurer les cours. Ceux qui persisteront dans leur décision, doivent rester dans les établissements conformément à leurs emplois du temps...», précise-t-il. Un document émanant du gouvernement a signifié l'acceptation des revendications relatives aux primes et indemnités avec un effet rétroactif à compter du 1/01/2008 et de l'élargissement de la gestion des oeuvres sociales aux différents syndicats représentatifs. Le dossier de la médecine du travail a aussi été abordé. «Les syndicats et principalement le Cnapest et l'Unpef, ont exigé des engagements écrits et l'application immédiate des décisions. Pour les deux premiers points, l'application ne tarderait pas à être effective surtout qu'il y a une volonté des pouvoirs publics. Ces décisions nécessitent des mécanismes et des procédures administratives que le ministère de tutelle présentera au gouvernement. Le dossier de la médecine du travail pour sa part, relève de la compétence de plusieurs départements. Une commission mixte regroupant les ministères de l'Education, du Travail, de la Sécurité sociale et de la Santé est à pied d'oeuvre pour trouver des solutions.» A une question relative aux associations de parents d'élèves dont les responsables ne réagissent que conjoncturellement, le directeur dira qu'elles sont régies par la loi sur les associations. La tutelle n'a aucun pouvoir sur leur exécutif. Seuls les parents peuvent exiger des assemblées de renouvellement comme le stipule la loi. Lors des débats à l'APW de Bouira, ce problème de représentativité avait été soulevé par plusieurs élus. Le wali a instruit la Drag d'ouvrir ce dossier. Concernant les effets de cette grève sur les programmes, le directeur s'est dit rassuré. «Nous avons le temps pour rattraper ces semaines perdues en puisant dans les deux semaines des vacances, mardi après-midi et samedi.» Le ministère annoncera et mettra en place un programme de rattrapage national. Précisons que le taux de participation à la grève, donné par le secrétaire général de la direction est de l'ordre de 80,09% pour le secondaire, 74,55% pour le cycle moyen et 83,37% pour le palier primaire. M.Ahmed Bentayeb a invité les enseignants à reprendre le travail. «II n y a aucune raison pour que la grève perdure. Les revendications légitimes des enseignants ont été acceptées. Il est du devoir de tous de privilégier l'intérêt des enfants qui sont nos fils et nos filles. L'Algérie, à travers ses institutions républicaines, accorde beaucoup d'importance à notre secteur qui reste l'un des piliers dans l'édification d'une nation forte», a-t-il conclu.