Le ministre de la pme et de l'Artisanat a confirmé la visite du ministre de l'Energie et des Mines au Caire pour le 6 décembre. Aucune force ne pourra empêcher le président de la Fédération algérienne de footbal, M.Mohamed Raouraoua, d'entrer en Egypte. Si les Egyptiens ont un avis différent, ils n'ont d'autre choix que de transférer le siège de la Confédération africaine de foot, du Caire. Le ministre de la PME et de l'Artisanat. M.Mustapha Benbada, s'est dit «affligé» par la campagne menée par les responsables égyptiens et leurs relais médiatiques contre le peuple algérien depuis la victoire des Verts à Khartoum. Il s'est exprimé hier, en marge de l'adoption de la loi de finances 2010 à l'APN, sur la décision, prise à huis clos par les instances sportives égyptiennes, d'empêcher Raou-raoua d'aller au Caire dans le cadre des travaux de la CAF. Une décision «irrecevable» selon le ministre algérien, qui rappelle que la CAF n'est pas une instance égyptienne mais bien un acquis pour le monde sportif africain sans exclusion. «Raouraoua ira par la force de la loi et des règlements qui régissent la Confédération africaine», précise le ministre. La sortie égyptienne est à inscrire dans le cadre de la propagande menée tambour battant dans la terre des Pharaons, depuis des semaines. Il est utile de rappeler que le président de la FAF est parmi les personnalités les plus critiquées en Egypte. On lui reproche de manipuler la Fifa, la presse internationale et d'avoir monté de toutes pièces l'attaque contre le bus de l'Equipe nationale à la veille du match Algérie- Egypte tenu au Caire le 14 novembre. La polémique est montée d'un cran suite aux propos tenus par des représentants de la Fifa, qui ont déclaré que des sanctions seront prises contre l'adversaire de l'Algérie. Ces sanctions seront connues aujourd'hui lors de la réunion du comité exécutif de la Fifa. Les Egyptiens n'ont pas oublié aussi le geste de Mohamed Raouraoua qui a refusé de serrer la main du président de la Fédération égyptienne de foot, M.Ahmed Zaher, au Soudan, lors de la réception offerte en l'honneur des deux pays par le président du club El Merrikh, Bachir. Un geste que le président de la FAF assume pleinement. Interrogé par la presse, ce dernier a tenu ces propos: «Aucune réconciliation n'est possible avec Samir Zaher. Je l'ai fait comprendre à tout le monde, y compris au président d'El-Merrikh qui nous a effectivement invités à un dîner.» Il ajoutera: «J'ai refusé aussi de serrer la main à Samir Zaher en marge de la réception que nous a offert le président soudanais, Omar El-Béchir. Je fais savoir que le jour du match au Caire, j'ai refusé de serrer la main à Samir Zaher et rester à ses côtés dans la tribune officielle. J'ai préféré rester avec mon équipe. Désolé, mais je ne peux pas oublier ce qu'on a fait au Caire à mon équipe et à mes supporters.» Des propos qui ne sont pas du goût des Egyptiens non habitués à ce ton ferme et intransigeant. Par ailleurs, M.Benbada a confirmé la visite du ministre de l'Energie et des Mines au Caire. Chakib Khelil se rendra ce week-end en Egypte pour participer les 6 et 7 décembre à une réunion de l'Opep avant de regagner Doha pour assister, le 9 décembre, à l'assemblée du Forum des pays exportateurs de gaz (Fpeg), qui devra élire le secrétaire général de cette organisation. Vingt-quatre heures auparavant, Khelil lui avait même confirmé son départ, inscrit comme «visite officielle». Dans le même chapitre, le ministre de la PME a annoncé que le gouvernement, en collaboration avec la société civile, a mis en place une cellule qui a pour mission d'enregis-trer les émissions de télévision et les interventions de responsables égyptiens qui se sont attaqués à l'Al-gérie. Ces pièces à conviction seront traduites en plusieurs langues dans le cadre d'une campagne internationale qui a pour but de démontrer la nature de la guerre menée par ces parties contre tout un peuple à cause d'un match de football. Pour Benbada, les derniers événements seront pris en considération dans les relations bilatérales entre l'Egypte et l'Algérie. Dans un autre dossier, Benbada a affirmé que son département fera partie de la réunion de la tripartite. «Nous allons expliquer à nos partenaires économiques la démarche du gouvernement en termes d'appui à l'entreprise algérienne», a-t-il déclaré. L'occasion sera aussi saisie pour expliquer les mesures prises dans la loi de finances complémentaire dont les dispositions ont provoqué l'ire des patrons.