Huit gardes communaux impliqués dans le terrorisme. Depuis maintenant plus de deux mois, la région, située aux limites ouest des wilayas de Bouira, Boumerdès et Médéa, subit une opération de ratissage d'une très grande envergure. Le démantèlement des différents réseaux terroristes dans la wilaya de Boumerdès et les déclarations de certains d'entre eux ont permis de localiser des bases dans cette région au relief difficile. Sur le territoire de la wilaya de Bouira, les révélations d'un terroriste, arrêté lors du vaste coup de filet à Boumerdès, ont permis l'arrestation de huit gardes communaux en exercice dans le détachement de la commune de Bir Ghbalou, à l'ouest du chef-lieu et qui, selon les aveux du terroriste, servaient de relais logistique. Accusés d'alimenter le maquis en produits alimentaires, vestimentaires, médicaux...,de faciliter les incursions nocturnes, ces huit incriminés ont été transférés à Boumerdès pour être entendus par le magistrat instructeur chargé du dossier. Toujours dans les perspectives de cette lutte sans merci contre le terrorisme, la forêt d'El-Ghoual, qui surplombe Lakhdaria où ont été découvertes, dernièrement, dix casemates, continue à subir un pilonnage à l'arme lourde. La forêt de Djeridat, en aval du mont Zbarbar, est encerclée. Celle de Rabta, située entre Bouira et Boumerdès à l'Est, a fait aussi l'objet d'un bombardement, la semaine dernière. De l'autre côté, c'est-à-dire dans la wilaya de Boumerdès, les informations parlent de l'élimination de six terroristes aux abords des limites territoriales de la commune de Amal et de Lakhdaria. Selon une source fiable, la pression exercée sur les deux côtés est dictée par des informations qui confirment la présence de groupes fuyant les régions de Tizi Ouzou, préférant se rapprocher d'Alger conformément à un plan estival mis en place par le Gspc. Le redéploiement stratégique de Hattab vise à restructurer ses rangs qui ont subi de graves débâcles à Sidi Ali Bounab, dans la forêt de Mizrana et ailleurs. Au chef-lieu de wilaya de Bouira, la mise en détention de deux fonctionnaires de la cour pour corruption dans une affaire de terrorisme, est perçue par les populations comme une détermination des pouvoirs publics à mettre fin à ce mal qui ronge le pays. Cette affaire remonte à 1996, quand un groupe de personnes, dont un riche entrepreneur, était présenté devant la justice puis condamné à des peines allant de 5 à 8 ans de prison pour soutien au terrorisme. La Cour suprême innocente les prévenus. La partie civile émet un recours. Au retour, le dossier de cette affaire avait disparu. L'enquête, ouverte par la tutelle, aboutit à l'arrestation de deux fonctionnaires. D'autres faits saillants montrent que la guerre généralisée déclarée donne des résultats avec, notamment, l'arrestation de 8 personnes, il y a quinze jours, entre Lakhdaria et Kadiria. L'installation des brigades mobiles de lutte contre le grand banditisme à travers les villes de la wilaya entre dans cette optique.