L'Algérie maîtrise la situation concernant la propagation du virus H1N1 par rapport aux pays développés. L'Algérie a fait pression sur le laboratoire britannique qui produit le vaccin contre le virus H1N1 afin d'en acquérir rapidement. C'est ce qu'a déclaré jeudi, le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Saïd Barkat. Ces pressions ont fini par aboutir, rappelant l'arrivée en Algérie du premier lot de vaccin contre la grippe A de 450.000 doses qui fait partie d'un lot global de 20 millions de doses. M.Barkat a indiqué que ce dernier se trouvait actuellement à l'Institut Pasteur où il est soumis à des analyses avant d'entamer la vaccination selon «les priorités sanitaires.» Le ministre de la Santé a rassuré les citoyens en affirmant que le vaccin contre la grippe A/H1N1 ne présentait aucun risque. M.Barkat qui répondait à une préoccupation formulée par un membre du Conseil de la nation, a soutenu que «le vaccin ne présente aucun risque sur la santé des citoyens, contrairement à ce que veulent faire croire certaines parties». Il est tout à fait normal, selon lui, que chaque vaccin présente des effets secondaires, «mais celui acquis par l'Algérie est certifié par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et ne présente donc aucun danger sur la santé publique». Le ministre a, par ailleurs, rappelé le nombre cumulé des cas confirmés de personnes atteintes de grippe A/H1N1, arrêté mercredi à 389 cas, tous hospitalisés et 16 décès qui étaient, a-t-il dit, à un stade avancé et grave de la maladie. La prévention étant, selon lui, le meilleur moyen de lutte contre l'infection. Tout en affirmant que l'Algérie maîtrise la situation concernant la propagation du virus par rapport aux pays développés, le ministre a préconisé de suivre les mesures médico-sanitaires préventives, notamment se laver fréquemment les mains. Rappelant les efforts fournis par l'Etat pour faire face à cette épidémie, le ministre a affirmé que le groupe pharmaceutique Saidal produisait actuellement le vaccin contre la grippe saisonnière sous le nom de «Saiflu», l'ensemble des personnes atteintes du virus H1N1 ayant été traitées par ce vaccin. Avec ce vaccin qui a été distribué à travers les wilayas du pays, l'Algérie est en mesure de vacciner 7,5 millions de personnes, a souligné M.Barkat, ajoutant que 156 hôpitaux étaient mobilisés pour accueillir les personnes atteintes. Par ailleurs, outre les 200 millions de masques disponibles, 300 millions de ce produit devraient être réceptionnés ultérieurement, «L'Etat ne ménage aucun effort pour veiller à la santé des citoyens», soutient-il. Le ministre de la Santé n'a pas révélé la date du lancement de la campagne de vaccination contre le virus H1N1. Il se contentera d'affirmer que l'opération s'étalera sur cinq mois. Par ailleurs, il a nié toute relation entre le limogeage du directeur de l'Institut Pasteur et le virus de la grippe porcine, estimant qu'il s'agit plutôt de dysfonctionnement au niveau de la gestion. M.Barkat reconnaît, néanmoins, la défaillance au niveau des hôpitaux publics en termes de personnel paramédical. Il précisera enfin que l'Etat ne peut plus continuer à former des médecins pour le privé ou les hôpitaux étrangers.