Pas moins de 360 élus locaux venus de 31 pays ont assisté à la conférence d'Alger. Pétition internationale pour un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. Telle est la résolution principale retenue, hier, dans la «la Déclaration d'Alger des élus locaux du monde pour la solidarité avec le peuple sahraoui». Laquelle déclaration a sanctionné la conférence internationale des villes jumelées et des villes solidaires des villes sahraouies, tenu en début de cette semaine, dans la capitale. Ainsi, pas moins de 360 élus venus de 31 pays ont décidé de faire pression sur les gouvernements et les instances internationales pour l'application des résolutions de l'ONU. «Nous, participants à la conférence, décidons d'adresser au secrétaire général de l'ONU, et au président du Conseil de sécurité, une pétition pour exiger l'organisation transparente d'un référendum d'autodétermination», lit-on dans la déclaration. Dans ce sens, les participants entendent saisir urgemment les institutions internationales, européennes, africaines, asiatiques, océaniques, confessionnelles pour qu'elles s'impliquent en faveur de la cause sahraouie. Cela dit, les «élus locaux du monde», ont qualifié la proposition marocaine de «large autonomie pour le Sahara occidental» de «fuite en avant» de la monarchie chérifienne. Par ailleurs, ces derniers ont lancé une pétition de soutien à la militante sahraouie, Aminatou Haïdar. A propos de cette dernière, Mohamed Abdelaziz a appelé, samedi, le pape Benoît XVI à lancer un appel à l'adresse du gouvernement marocain «pour l'amener à se conformer à la légalité internationale». Alors que le soutien international à la cause sahraouie s'élargit, la monarchie alaouite accentue l'oppression sur les militants sahraouis. Dans sa furie, la justice marocaine n'épargne pas les mineurs. Jeudi dernier, le tribunal de première instance de Guelmim, dans le sud du Maroc, a prononcé des peines de un à trois ans de prison ferme contre neuf détenus politiques. Selon les informations du ministère des Territoires occupés et de la Communauté sahraouie, un mineur figurait parmi les mis en cause. Ainsi, ces derniers ont payé la rançon de leur participation à des manifestations de soutien à Aminatou Haïdar et les sept militants sahraouis des droits de l'homme arrêtés qui croupissent dans les geôles marocaines. C'est dire que la conférence d'Alger intervient dans un contexte crucial de la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance.