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Les artistes souffrent en silence
FESTIVAL NATIONAL DU THEÂTRE AMAZIGH
Publié dans L'Expression le 16 - 12 - 2009

Parfois ils font d'affreux cauchemars qui les réveillent en sursaut et les secouent profondément...
Dans le cadre de la 1re édition du Festival national du théâtre amazigh, qui se tient depuis le 10 décembre dernier à Batna, la salle de spectacle de la Maison de la culture Mohamed El Aïd El Khalifa a accueilli la troupe Tachamlit de l'association culturelle Youcef-Oukaci de Fréha (Tizi Ouzou), qui a présenté une pièce intitulée Mazal El Khir Urazdhath (le meilleur est à venir), de Nourdine Aït Slimane et mise en scène par Hamid Aït Slimane. C'est l'histoire d'un poète, qui a trouvé le champ culturel déserté. Alors, il se met à la recherche des artistes réussissant à trouver les ateliers et les outils nécessaires, mais pas les artistes.
Découragé par cette situation, brusquement, un jeune artiste l'interpelle, ressuscitant l'espoir en lui. Engageant un dialogue sur l'histoire de l'art, et voilà un mystère: le retour des artistes. C'est un grand hommage rendu aux artistes qui ont tant donné d'eux-mêmes pour l'éveil des consciences, travaillant pour diverses disciplines telles que la littérature, le théâtre, les arts plastiques et tant d'autres domaines. Mêlant l'humour à l'étrange, le fantastique et le surréalisme, la pièce présentée consiste avant tout à révéler l'essence des choses du quotidien à travers un imaginaire et une intensité onirique originale.
L'objectif est distinctement de signifier, c'est-à-dire de mettre en lumière une contradiction, de raconter un concept ou d'objectiver une réalité. Contribuant ainsi à plonger le spectateur dans un univers angoissant, absurde et paradoxalement esthétique. Car, si les dessins sont riches de signifiants polysémiques et de digressions philosophiques pertinentes, ils n'en restent pas moins extrêmement beaux, touchants, stimulant équitablement le plaisir de voir et les exigences de la raison critique. D'où l'occasion de découvrir ou de redécouvrir des artistes accomplis qui ont su dévoiler l'irréductibilité de la condition humaine. La troupe Tagawt d Wawal, de l'association Numidia d'Oran, quant à elle, a présenté sur la pièce intitulée Aneggaru a d-yerr Tawwurt (le dernier ferme la porte), un genre contestataire, entre drame et comédie avec El Halqa, écrite et mise en scène par Djamel Benaouf.
L'histoire relate: Les morts avaient cette habitude de sortir de leurs tombes qu'une fois la nuit tombée: Cette fois-ci, ils profitèrent de l'absence de H'mida, le veilleur du cimetière, pour sortir enfin de leurs demeures et apparaître en plein jour à la recherche de leur liberté! Si H'mida, qui s'apprêtait pourtant à leur organiser une grande cérémonie à l'occasion de la naissance de l'artiste, en fut déçu.
Cachant sa colère, il prit la sage décision, qui consiste à les inviter à sortir de leurs tombes et d'aller vivre tels des fantômes et voir ce qu'il en reste des habitudes de ce bas monde. Maintenant qu'ils sont parmi les vivants, plusieurs questions se posent: comment vont-ils s'y prendre et comment se fera leur sortie de l'au-delà? A la fin de la pièce, on remarquera que ces morts vécurent dix mille ans parmi les vivants sans se soucier du temps, jusqu'au jour où ils se lassèrent de la vie, avec regret, ils décidèrent de regagner leurs tombes.
Cette fois-ci, le nouveau gardien du cimetière qui ne les reconnaissait pas, leur refusa l'accès...Dans toutes les sociétés réprimées, les êtres rêvent d'existence. Ils rêvent d'eux-mêmes, du moins de l'image qu'ils en ont, qui leur apporte paix et joie, et parfois ils font d'affreux cauchemars qui les réveillent en sursaut et les secouent profondément...
Le seul point important, c'est que la plupart ne maîtrisent pas leurs rêves. Ils les subissent; ils ne peuvent les provoquer, ils ne peuvent, encore moins en modifier le contenu et le cours...Par contre, certaines personnes y arrivent. Celles qui ont pris «conscience» qu'elles étaient les actrices de leur vie...et de leurs rêves...Alors, le cours des choses change...A méditer! Comme disait Mohia: «Illa yiwene yella, illa yiwene ulachith yella.» Cette pièce par exemple, est un thème récurrent de la situation de la culture dans une société où ses artistes vivent sous d'autres cieux, laissant la place aux «artistes parasitaires», faire de ce noble métier, un fonds de commerce, engendrant les corps malléables, les cerveaux qui se partagent, se vident et s'étirent.


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