Le ministre prévoit une baisse des prix de la pomme de terre. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa décline toute responsabilité quant à la flambée des prix. Interrogé sur les prix de l'orange qui ont atteint 150, voire 180 DA le kilo en pleine saison, le ministre a directement pointé du doigt le marché. «C'est le problème de l'offre et de la demande au niveau du marché, il n'y a pas autre chose», a-t-il répliqué en marge de la séance d'adoption du projet de loi de finances 2010 hier par le Sénat. Au plan de la production, le ministre est catégorique: «La production à notre niveau est à un peu plus que celle de l'année dernière», a-t-il précisé en guise de justification. Ainsi, le ministre pense plutôt que le problème se pose au niveau de la régulation du marché. Y a-t-il une mafia de l'orange? Paradoxal, sachant que la production des agrumes dépasse les besoins du marché. Pour sa part, le département du commerce avance toujours le problème de la production qui est à l'origine de la flambée des prix. Ce n'est pas la première fois que les deux départements se renvoient mutuellement la balle à chaque fois que les produits flambent. Les scénarios de la pomme de terre, de la tomate, de l'oignon sont encore récents... A propos des légumes secs qui ont pris leur envol, le ministre reconnaît que la baisse de la production est à l'origine de cette flambée. «En raison de la baisse de production, nous avons recouru à l'importation», a-t-il précisé. Afin d'améliorer la production des légumes secs, M. Benaïssa annonce: «Nous allons récupérer les terrains non exploités pour les cultiver.» Il faut reconnaître que les légumes secs se font de plus en plus désirer. Les lentilles sont à 180 dinars le kilo pour ne pas dire 200 dinars. Les haricots frôlent les 150 dinars le kilo. Idem pour les pois chiches qui sont vendus à 140 dinars. Connus comme plat populaire économique, les légumes secs ne seront plus à la portée des petites bourses. Concernant le prix de la pomme de terre, M.Benaïssa s'est réjoui de la baisse des prix. «La production de la pomme de terre est bonne et nous prévoyons une éventuelle baisse des prix», a-t-il assuré. Idem pour le blé. «La production des céréales est abondante et nous avons réduit nos importations», a précisé le ministre. La campagne de semence a bien démarré et de gros moyens ont été déployés pour améliorer la récolte.