«Ceux qui sont derrière la campagne contre le Président de la République tentent de créer un rideau de fumée pour assurer leur impunité.» C'est ainsi qu'a expliqué, hier, la ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, le but de la virulente campagne menée ces dernières semaines contre l'institution présidentielle et le Président Bouteflika. «Des enquêtes sont menées au plus haut niveau des institutions de l'Etat, pour démasquer les tenants et les aboutissants de cette affaire qui n'est autre qu'une sorte de diversion sur un sujet qui n'intéresserait les Algériens qu'en l'an 2004», a répliqué Mme Khalida Toumi qui, en des termes à peine voilés, a promis des révélations sur le fond de cette campagne médiatico-politique. «Le gouvernement ne manquera pas de faire toute la lumière sur cette affaire et il fera part à l'opinion publique des résultats de l'enquête qu'il a déclenchée», a-t-elle assuré. «quant aux marchés d'Orascom Mme Toumi a assuré que des institutions de l'Etat à commencé par les institutions de régulation, travaillent actuellement pour faire la lumière sur ces affaires». Pour la première fois un membre du gouvernement affirme clairement que la campagne pour la présidentielle attendue pour l'an 2004 a bel et bien débuté. Mais sans s'éloigner trop du contexte occulte de cette affaire, Mme Kalida Toumi n'a pas manqué de signaler que cette affaire «questionnable» n'a, en fait, servi que le Président de la République: «Le fait de débattre du sujet Orascom ou de Al Shorafa est, en soi, un acquis positif, une contribution à la transparence qui va dans le sens même de la démarche du Président de la République qui a tout le temps appelé à la nécessité de créer un contrepoids au pouvoir.» La ministre de la Communication s'est, à ce propos, interrogée sur l'environnement médiatique «créé autour de cette affaire», indiquant que «l'utilisation politicienne vise à empêcher le travail du Président de la République mené depuis quelque temps sur la gestion des affaires publiques du pays». Qui sont les cercles derrière cette campagne? Sans qu'un journaliste pose la question, la porte-parole du gouvernement a pris de court les représentants de la presse nationale et étrangères pour entrer dans le vif du sujet en donnant un aperçu sur les auteur, de la campagne et leur mode opératoire. «Ils veulent créer un rideau de fumée pour assurer leur impunité» Le mot mafia politico-financière, dont certains barons sont toujours au pouvoir, est à peine prononcé. Pendant toutes ses déclarations sur cette affaire, Mme Khalida Toumi n'a pas cessé d'insinuer, par des mots à peine voilés, le caractère mafieux de cette campagne. «C'est une diversion dont les objectifs sont connus», a indiqué la porte-parole du gouvernement. Il s'agit, selon Mme Khalida Toumi, de «perturber le calendrier politique de l'Etat» visant ainsi les prochaines élections communales et même la présidentielle de 2004.