Ce syndicat, rappelle-t-on, a gelé la grève jusqu'au 31 mars 2010 en attendant la mise en application des promesses des autorités responsables. Les lycées risquent d'être paralysés encore une fois. «Si aucune solution n'est trouvée, le retour à la grève n'est pas à exclure», a affirmé, hier, Meziane Meriane, secrétaire général du Syndicat national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Snapest), lors d'une conférence de presse tenue au niveau du siège du MDS à Alger. Outré par l'exclusion des syndicats autonomes des discussions finales entre le département de l'éducation nationale et celui des finances, M.Meriane, a dénoncé avec vigueur cette démarche. Ces discussions devront porter, selon le conférencier, sur le régime indemnitaire. «C'est injuste d'exclure les syndicats autonomes, pourtant nous sommes un partenaire à part entière. De ce fait, notre exclusion pourra porter préjudice à ces discussions importantes», regrette-t-il. Rappelant la déclaration du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors de la dernière tripartite, M.Meriane a précisé: «On n'attend pas beaucoup de choses de ces discussions (...)». En fait, le Snapest revendique quatre types d'indemnité. Il s'agit, notamment des indemnités de préparation et de recherche pédagogique (Iprp), et de risque et de nuisance (IRN), calculées à 50% du salaire de base. A celles-ci s'ajoutent l'indemnité d'encadrement et d'orientation (IEO) et l'indemnité de classe (Ic) également calculée à 50% du salaire de base. Par ailleurs, on notera que le ministère de l'Education nationale et les syndicats ont décidé, d'un commun accord, de charger une commission mixte (ministère de l'Education nationale et syndicats) de plancher sur ces différents dossiers. Installée le 17 novembre dernier, cette commission est chargée d'élaborer, dans les meilleurs délais, des propositions relatives au régime indemnitaire des enseignants. Il a été décidé, également, que toutes les primes et indemnités entrant dans la composition du salaire seront versées avec effet rétroactif, à partir du 1er janvier 2008. Le Snapest, rappelle-t-on, a gelé la grève jusqu'au 31 mars 2010 en attendant la mise en application sur le terrain des promesses des autorités responsables. De leur côté, le Satef et le CLA comptent frapper fort à partir du deuxième trimestre si leurs revendications ne sont pas prises en compte, selon les porte-parole respectifs des deux syndicats. Cela étant, les écoles risquent d'être paralysées et les examens du Bac perturbés. Les perdants seront autant les élèves de terminale que ceux du moyen et du primaire.