Selon l'ambassadeur d'Algérie en Egypte, une réunion des délégués arabes allait se tenir pour discuter du problème, mais l'Algérie s'est opposée à cette proposition. L'Algérie refuse toute médiation des pays arabes pour le dénouement de la crise avec l'Egypte. «Nous avons refusé la tenue d'une réunion des délégués de la Ligue arabe sur le problème algéro-égyptien», a révélé l'ambassadeur d'Algérie en Egypte, Abdelkader Hadjar. S'exprimant en marge de la clôture des travaux du conseil national du FLN tenu à Zéralda, M.Hadjar a effectivement confirmé les tentatives de certains pays arabes d'intervenir en vue du règlement du problème algéro-égyptien. Selon lui, l'Algérie estime que c'est un problème propre aux deux pays et refuse de le porter au niveau de la Ligue arabe. «Amr Moussa (secrétaire général de la Ligue arabe. Ndlr) m'a personnellement contacté et exprimé le voeu d'effectuer une visite en Algérie pour résoudre ce problème», a affirmé M.Hadjar qui, selon lui, aurait décliné cette demande. «J'ai expliqué à Amr Moussa que le problème réside en Egypte et non pas en Algérie», a-t-il précisé. Plus explicite, il a tenu à souligner que ce sont les Egyptiens qui ont provoqué cette campagne d'hostilité en agressant le bus de l'Equipe nationale, les supporters et en brûlant le drapeau algérien. Le représentant de l'Algérie au Caire avance que des contacts ont été lancés entre Amr Moussa et le Guide de la Révolution libyenne, Mouamar El Gueddafi pour dénouer la crise entre Alger et Le Caire. «Notre position consiste à résoudre ce conflit entre les deux pays et nous ne voulons pas internationaliser cette affaire», a-t-il justifié. M.Hadjar assure que les canaux sont ouverts entre les services des ministères des Affaires étrangères des deux pays pour tenter de régler ce problème. «Les lignes sont ouvertes entre l'ambassade d'Algérie au Caire et le service de la présidence égyptienne», a-t-il encore affirmé. Les événements tragiques du Caire ont fait l'objet de rapports. «Des rapports sont remis quotidiennement au service des Affaires étrangères et c'est au chef de l'Etat que revient la décision», a-t-il précisé en excluant fermement l'idée de demander des excuses. «C'est à eux de s'excuser pour ce qu'ils ont fait», a-t-il affirmé. En outre, la représentation diplomatique algérienne au Caire a déposé plainte au niveau des services de sécurité égyptiens pour les agressions commises contres les Algériens. Pour l'indemnisation des entreprises saccagées en Algérie, il dira tout simplement qu'«elles sont assurées». Depuis ces événements, Le Caire a rappelé son ambassadeur à Alger. Selon M.Hadjar, ce problème concerne les autorités égyptiennes affirmant que de son côté, il reprendra son poste au Caire après quelques jours de repos. Sur la question de la visite du président égyptien à Alger, M.Hadjar soutient qu'il n'a pas pris connaissance de cette information. Sur la poursuite des intimidations contre les ressortissants algériens établis en Egypte, M.Hadjar assure qu'aucune plainte n'a été enregistrée avant son départ qui remonte à 48 heures. Pour les étudiants qui ont souhaité regagner le pays, l'ambassade a entamé toutes les procédures pour leur faciliter la tâche. Selon lui, des étudiants algériens poursuivent toujours leurs études en Egypte.