Une moyenne de 200 ingénieurs sont formés chaque année par l'Empa. L'Ecole militaire polytechnique d'application (Empa, ex-Enita) a célébré hier, le 42e anniversaire de sa création. «Au-delà de la mise en place de la première Ecole nationale d'ingénieurs et de techniciens militaires, conformément au décret de sa création, la formation des cadres de haut niveau a été largement atteinte», lit-on dans l'éditorial du dernier numéro de la revue de l'école, signé par le commandant de cette école, le général Amara Mohamed Nadjib. Depuis sa fondation en 1967, l'Empa n'a cessé d'évoluer grâce à la pertinence de son projet pédagogique, ouvert sur l'environnement national et international, au niveau de ses missions d'enseignement et de recherche. Une moyenne de près de 200 ingénieurs sont formés chaque année par cette école. L'effectif de l'établissement est estimé à près de 700 élèves-officiers dont 10% sont des femmes, nous a-t-on indiqué lors de la visite guidée dans cette école, organisée au profit de la presse nationale. L'une des missions de l'école consiste à être le point de contact et de coordination avec l'Organisation pour la recherche et la technologie (ORT) de l'Otan (Alliance atlantique). L'ORT est un cadre de coopération pour la recherche qui réunit des représentants nationaux et des experts de près de 60 pays. Elle fournit un cadre d'apprentissage et d'échange particulier au service des applications de défense. La première participation de l'Algérie à la session plénière du comité directeur de cette organisation, remonte au 14 septembre dernier. Au titre de l'exercice 2009/2010, 6 filières et 9 options en magistère y sont ouvertes. Les candidats civils titulaires du diplôme d'ingénieur d'Etat et âgés de moins de 30 ans, proviennent d'une trentaine d'établissements des quatre coins du territoire national. Ces étudiants bénéficient des moyens logistiques de l'école. Cet établissement est aussi partenaire de deux écoles doctorales en informatique dont les pôles sont l'Usthb et l'INI. Les candidats à ces formations sont de plus en plus nombreux. Pour l'année en cours, il est relevé que le nombre de candidats militaires est largement supérieur aux postulants civils. Ouverte en 2002 et avec 02 candidats pour la mécanique, la formation doctorale a englobé le génie électrique en 2003 puis la chimie en 2005. La première soutenance a été organisée en 2006. Une douzaine d'inscriptions a été enregistrée cette année. En octobre dernier, il a été procédé au lancement de la nouvelle PGS en télécommunications et sécurité informatique. La PGS entend répondre à des besoins internes du ministère de la Défense et à ceux d'autres structures nationales selon les responsables de cette école. A l'époque coloniale, cet établissement, ouvert le 1er mai 1945, fut appelé l'Ecole professionnelle de l'air de l'ex-Cap Matifou (Bordj El Bahri). Durant cette période, 17 élèves algériens fréquentaient l'établissement. Le 22 juin de l'année 1995 a vu la reconversion de cette école (Enita) en Empa qui reprend l'ancien programme français. L' école est constituée actuellement de 4 unités d'enseignement et de recherche (UER), à savoir conception et fabrication mécanique, informatique, automatisme et chimie appliquée. En plus de sous-traiter avec les différentes entreprises économique nationales telles BCR, Snvi, la Sonatrach..., l'école effectue des projets de recherche en faveur d'autres organismes publics. Cet établissement dispense également à des frais minimes des formations continues au profit des entreprises publiques et privées.