La liste macabre ne cesse de s'allonger. La vaccination et la prévention sont plus que jamais de rigueur. La pandémie du virus H1N1 de la grippe porcine continue à happer des vies humaines. Cinq décès liés à cette maladie ont été déplorés jeudi, portant ainsi le total cumulé des cas mortels à 47 personnes. Selon un communiqué du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière sur la situation épidémiologique, les victimes sont un jeune homme de 26 ans résidant à Mahmel, wilaya de Khenchela, hospitalisé pour syndrome de détresse respiratoire; un homme de 55 ans résidant à Boufarik hospitalisé, présentant le même symptôme que le malade de Khenchela. Le malade de Boufarik a également été suivi pour diabète non insulinodépendant et cardiopathie. Le troisième décès concerne une femme de 25 ans résidant à Blida, souffrant d'une grave complication sur grossesse à terme. Elle a subi une césarienne et a mis au monde un nouveau-né vivant et bien portant. Pour ce qui est des deux dernières victimes, il s'agit d'un petit garçon de deux ans et d'un nourrisson de sexe masculin âgé de trois mois. Tous les deux résident à Blida. Ils ont été hospitalisés pour syndrome de détresse respiratoire aiguë accompagnée de convulsions pour le nourrisson. Le ministère précise que 746 cas de grippe porcine sont confirmés à ce jour. Il estime également le nombre de cas probables de personnes atteintes de la grippe A/H1N1 durant le mois de décembre en Algérie à plus de 100.000 cas, contre plus de 70.000 cas en novembre. Après avoir reçu plus de 1,3 million de doses du vaccin Arpanrix contre la grippe porcine, dont le contrôle a duré plus de 20 jours, la campagne de vaccination a enfin été lancée mercredi. Selon le ministère de la Santé, cette campagne va toucher dans une première phase, le personnel médical et paramédical. Toujours selon la même source, la deuxième phase de vaccination prendra en charge les femmes enceintes dont le nombre avoisine 850.000, et débutera le 15 janvier. «Fortement recommandée pour les femmes enceintes de 20 semaines et plus», cette vaccination sera effectuée en application de l'instruction 42 du 30 décembre 2009. Elle ciblera aussi les femmes enceintes de moins de 20 semaines présentant des maladies chroniques telles que cardiopathie, diabète, cancer, l'immunodéficience et l'immunodépression par suite d'une maladie sous-jacente ou d'un traitement, maladies respiratoires, métaboliques, rénales, hématologiques... «Les femmes enceintes de moins de 20 semaines en bonne santé, peuvent aussi se faire vacciner si elles le désirent», ajoute-on. La vaccination se déroulera au niveau du service de protection maternelle et infantile (PMI) le plus proche du lieu de résidence, et des unités de soins de santé de base en l'absence d'une PMI. Elle se fera aussi au niveau des services hospitaliers pour les femmes enceintes hospitalisées qui ne présentent pas de contre-indication à la vaccination, ainsi qu'au niveau des structures de santé privées pour les femmes enceintes hospitalisées par les équipes mobiles des services épidémiologiques et de médecine préventive (Semep) territorialement compétents.