La campagne de vaccination débute très mal à Béjaïa. Le vaccin contre la grippe A ne trouve pas preneur. C'est le constat fait hier dans le secteur de la santé de Béjaïa. Dans les principales structures hospitalières, très peu de professionnels de la santé ont été vaccinés, non pas parce que le vaccin n'est pas disponible, mais pour refus catégorique. A l'hôpital d'Amizour, seules cinq personnes sur les 350 y activant ont accepté pour l'heure de se faire vacciner contre la grippe A. A Sidi Aïch, une source locale fait état de zéro vaccination. Quatre jours après son lancement, l'opération de vaccination, qui devait toucher en premier lieu le corps médical, tâtonne. Les concernés se montrent hésitants, du moins pour l'instant. Il faut dire que tout le temps passé à polémiquer sur l'efficacité et la dangerosité du vaccin sur l'individu n'a pas facilité l'opération de vaccination en cours depuis mercredi dernier. L'étape de vaccination du corps médical devrait s'achever dans trois jours, ouvrant la voie à la seconde étape qui concernera les femmes enceintes. Cette deuxième étape risque de connaître le même sort. «Si les médecins hésitent à se faire vacciner, je ne vois pas comment, moi, je vais accepter de le faire», indiquait, hier, une patiente rencontrée dans une salle de soins à Ihaddaden. En tout état de cause, le vaccin contre la grippe A est enfin disponible dans les pharmacies des hôpitaux de Béjaïa. C'est ce qu'a confirmé hier une source hospitalière qui n'a cependant pas indiqué la quantité réservée à la wilaya de Béjaïa. Mais elle a, par contre, confirmé toute l'hésitation qui marque le corps médical en matière de vaccination. Serait-ce les craintes liées à cette vaccination? Notre source hospitalière ne souffle mot, se contentant tout simplement de confirmer la réception des doses de vaccin et leur répartition à travers les structures sanitaires des wilayas. Il aura fallu pour cela attendre le quitus de l'Institut Pasteur d'Algérie, du Laboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques et du Centre national de toxicologie. Le certificat de conformité a porté sur un million de doses de vaccin, qui, croit-on savoir, sont déjà parvenues dans les 8000 centres de vaccination prévus à cet effet au niveau national.