Les enseignants vont recourir à la grève si leurs revendications ne sont pas satisfaites avant le 28 janvier. Les revendications des enseignants sont en train d'être étudiées au niveau des services du Premier ministère. Ils devront trancher incessamment sur le sort de plusieurs dossiers, notamment celui relatif au régime indemnitaire soulevé par les syndicats du secteur de l'éducation nationale. «Le dossier relatif au régime indemnitaire et aux primes est entre les mains du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, pour étude et évaluation.» C'est ce qu'a révélé hier le président du Conseil national autonome des enseignants du secondaire et technique, M.Boudiba. Le dossier contient des revendications sur les indemnités d'évaluation et d'orientation éducative, des contraintes professionnelles et sociales, de socialisation ainsi que celle d'activité et de recherche complémentaire. Selon notre interlocuteur, ce dossier devrait être étudié dans le cadre d'une commission ad hoc conjointe. Elle est composée de représentants du ministère des Finances, de l'Education nationale et de la direction générale de la Fonction publique. «Ses membres, affirme M.Boudiba, auront la tâche d'étudier et d'évaluer le dossier du régime indemnitaire. Il précise que c'est un moyen permettant de réviser à la hausse les salaires des enseignants.» Les responsables du Cnapest espèrent voir leurs revendications aboutir au plus tôt. Ils disent patienter jusqu'au 28 janvier prochain. A l'expiration du délai, le retour à la grève n'est pas exclu, précise M.Boudiba. Des assemblées générales seront organisées dès le 28 janvier, suivies d'un conseil des wilayas et d'un conseil national pour statuer sur cette action si les revendications ne sont pas satisfaites. Notre interlocuteur indique que les pouvoirs publics doivent satisfaire ces revendications pour ne pas recourir à une autre forme de protestation. D'autres syndicats déplorent les lenteurs du gouvernement dans le traitement de ces dossiers. Le porte-parole du Conseil des lycées d'Algérie, Idir Achour, a affirmé que «la tutelle n'a pas affiché une volonté pour satisfaire nos revendications. Cela devait être fait à la fin des vacances d'hiver». L'interlocuteur estime que, mis à part la commission mixte installée le 16 octobre dernier, «aucune prise en charge de nos doléances n'est opérée». A une question sur les revendications salariales, le porte-parole du CLA souligne qu'«aucune augmentation des salaires n'est envisagée pour le moment. Nous sommes toujours en attente des résultats de la commission mixte après les discussions finales avec le ministère des Finances». Le CLA prépare l'assemblée générale prévue pour le week-end prochain sans exclure le retour à la grève.