Le département de Barkat ne prévoit aucune mesure alternative dans le cas où le lien de causalité serait établi entre la vaccination et le décès d'un médecin à Sétif. Le conseiller à la communication du ministère de la Santé a été catégorique. Le ministère ne prévoit aucun plan B dans le cas où le vaccin serait mis en cause dans le décès d'un médecin à Sétif. Slim Belkassam a expliqué lors d'un briefing au siège du ministère: «On poursuivra la vaccination quel que soit le résultat de l'autopsie.» «On ne retirera aucun lot et on n'arrêtera pas la vaccination (...), car ce cas reste dans la norme», a ajouté ce responsable confiant quant aux résultats de l'autopsie. S'agissant du contenu de ces analyses post mortem justement, le responsable n'a pas voulu trop s'avancer tout en écartant tout lien entre le décès et l'acte de vaccination qui a eu lieu 30 heures avant. «Nous ne ferons aucune déclaration pouvant interférer dans une instruction en cours, c'est stipulé dans la loi», a-t-il affirmé. Pourtant, il a ajouté. «200 personnes ont été vaccinées avec des vaccins provenant de ce lot, dont 10 ont été vaccinées à partir du même flacon que celui du médecin décédé et il n'y a eu aucun problème.» Et M.Belkassam d'indiquer que les résultats d'analyses du flacon en question seront connus au plus tard aujourd'hui. Par ailleurs, la deuxième phase de la campagne de vaccination a commencé hier. Elle concerne quelque 655.000 femmes enceintes. «Sur un total de 850.000 femmes enceintes, plus de 655.000 seront vaccinées, d'après les données de base élaborées par les ser-vices de santé des wilayas», a-t-on indiqué. «La femme enceinte est la plus exposée au virus de la grippe A/H1N1 en raison de son état et de la vulnérabilité de son système immunitaire», a expliqué le Dr Smaïl Mesbah. «Son affection par ce virus l'expose à deux risques: une difficulté respiratoire sévère et, dans certains cas, le décès», a-t-il ajouté pour souligner l'importance de la vaccination. Et de signaler. «La complication chez la femme enceinte est essentiellement pulmonaire (...) dès que le virus arrive aux poumons, il fragilise le système respiratoire.» En plus du dispositif précédemment mis en place pour le personnel médical, des unités mobiles ont été prévues pour vacciner les femmes enceintes hospitalisées, notamment dans les cliniques privées où aucun centre de vaccination n'est prévu à cet effet. S'agissant de la catégorie ciblée, ce sont les femmes enceintes de plus de 20 semaines qui sont prioritaires. Selon le Dr Mesbah: «La vaccination de la catégorie de femmes qui sont aux 2e et 3e trimestres de grossesse, soit dépassant les 20 semaines de gestation, est fortement recommandée.» Il avance quelques chiffres pour appuyer ses propos en déclarant que «57% des femmes enceintes arrivées au 3e trimestre, 37% au 2e trimestre et 5% celles qui sont au premier trimestre développent des complications dues à la grippe A qui peuvent être parfois mortelles». La vaccination contre la grippe A est également recommandée pour les femmes enceintes de moins de 20 semaines, notamment celles souffrant de maladies chroniques. «Les femmes, qui ont moins de 20 semaines de grossesse et qui ont une pathologie chronique, obéissent aux critères généraux de vaccination», a enfin ajouté le spécialiste.