C'est là un champion qui mérite un minimum de considération de la part des opérateurs. Benguesmia, l'éminent boxeur algérien compte reprendre le ring après une année d'absence de la scène sportive. Cette éclipse est due, apprend-on, au manque de sponsor et à l'absence de soutien financier de cet athlète de talent. Ce champion poids lourd se produira le 28 janvier prochain à Djelfa contre le Français Cedric Gandry, dans la catégorie des lourds. L'événement sera abrité par un gala organisé par M.Ziane et entre dans le cadre de la préparation du championnat de 2010 qui sera émaillé par au moins trois combats. Notamment pour les catégories WBA, WBO, WBC et la ceinture IBF. Rappelons que Benguesmia présente le palmarès de 39 victoires sur 42 combats. Il est champion d'Afrique, champion du monde WBO intercontinental, IBF intercontinental et vice-champion WBC, triple champion WBB et champion méditerranéen IBF. Benguesmia affrontera un Mexicain pour le titre mondial du WBF. La rencontre aura lieu le 18 février prochain soit dans la ville des Ponts, Constantine, sinon à Alger ou Oran. Pour ce qui est de la préparation, le champion algérien effectue depuis le 4 janvier dernier un stage de préparation à Chréa (Blida) qui sera essentiellement basé sur l'aspect physique. Juste après, l'athlète enchaînera avec un autre stage, cette fois ci technique, qui aura lieu à Rouen en France. Cette préparation spécifique se déroulera sous la houlette de M.Fettouhi Ahmed, le nouveau préparateur de Mohamed Benguesmia. Notons que le «Skud algérien» comme le surnomment les Américains, a, à plusieurs reprises signalé le manque de sponsors dont souffre le noble art, ce qui explique encore une fois sa rare fréquentation des rings ces derniers temps. Conscient des carences qui nuisent à la boxe algérienne en matière d'encadrement, Benguesmia a moult fois explicitement déclaré que la boxe est malade et que l'Algérie qui a produit de grands pugilistes, ne leur offre rien pour le suivi. Désormais, il lance un appel pressant aux opérateurs économiques, particulièrement ceux de la téléphonie mobile pour conjurer le sort de la boxe dans notre pays. «Je suis déçu, parce qu'il n'y a que le football qui prend la part du lion» avait également confié à un confrère ce champion qui a toujours préféré boxer pour les couleurs algériennes. En dépit de nombreux chants de sirènes, Benguesmia a constamment fait la sourde oreille aux nombreuses sollicitations qui lui ont fait miroiter la nationalité étrangère.
