la Méfiance s'impose vis-à-vis de l'Angola, pays organisateur. Malgré la présence du pays oganisateur, l'Angola, dans le groupe A de la CAN-2010 (10-31 janvier), le futur mondialiste algérien et le Mali de Seydou Keita et Kanouté peuvent aussi rêver de quarts de finale que le Petit Poucet malawite de l'épreuve ne devrait pas voir. Quarts de finaliste de la CAN en 2008, les Palancas Negras angolaises, qui sont parties se préparer plus d'un mois au Portugal pour échapper à la fièvre nationale, n'ont cependant plus rien à voir avec l'équipe qui s'était qualifiée pour le Mondial-2006 en Allemagne. Avec les retraits du gardien Ricardo, du milieu Figueiredo et du capitaine Akwa, l'Angola, désormais conduite par Mantorras (Benfica) et Manucho (Valladolid), doit avant tout miser sur l'engouement du public de Luanda pour éviter d'être le premier pays organisateur éliminé précocement depuis la Tunisie en 1994. Alors que le Malawi, dont l'unique participation remonte déjà à 1984, se déplace sans grandes ambitions légitimes, le Mali et l'Algérie pourraient bien du coup profiter des failles de leur hôte. Non qualifiés en 2006 et éliminés au premier tour en 2008, les Aigles de Bamako aimeraient renouveler leurs performances de 2002 et 2004, lorsqu'ils avaient fini 4e. Si aucun problème périphérique ne vient polluer leurs matchs, ils ont largement les moyens d'atteindre les quarts. Car leur groupe, avec une base solide de joueurs évoluant en Europe, peut compter sur la présence de quatre joueurs majeurs: les milieux Momo Sissoko (Juventus), Mahamadou Diarra (Real Madrid) et Seydou Keita (FC Barcelone), ainsi que l'attaquant Frédéric Kanouté (FC Séville). Tout à sa qualification mondiale, l'Algérie, sur son enthousiasme et son élan, veut amorcer son réveil. Absents en 2006 et 2008, les Fennecs sont désormais emmenés par le Rangers Bougherra en défense et le «Loup» de Wolfsburg Ziani devant. Avec également ses «Anglais» de Portsmouth Belhadj et Yebda et le vétéran Saïfi, à la finesse technique inégalée, l'Algérie a des arguments à faire valoir que l'excès de confiance pourrait cependant annihiler. D'autant que les hommes de Saâdane, après une préparation dans le sud de la France, auront la chance de commencer leur tournoi le 11 janvier contre le modeste Malawi qui, des 16 équipes en lice, est la moins bien classée par la Fifa puisqu'elle entre tout juste dans le Top 100 (99e).