Le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, s'est déclaré «bouleversé par l'attaque terroriste barbare». Avant la joie du coup d'envoi, ce sont les coups de feu qui ont précédé les feux d'artifice de la cérémonie d'ouverture de la CAN 2010 en Angola. Un événement tragique est survenu à deux jours seulement du coup d'envoi de la CAN 2010. Il s'agit du mitraillage du bus qui transportait la sélection togolaise de football, vendredi après-midi, à la frontière entre le Congo et l'Angola. Les coéquipiers d'Emmanuel Adebayor rentraient du Congo où ils avaient effectué un stage préparatoire dans ce pays en prévision de la CAN, pour se diriger vers l'enclave de Cabinda, l'une des quatre villes angolaises devant abriter les matches du groupe B de la CAN. Bilan: deux morts et neuf blessés graves, tandis que l'incertitude régnait sur la participation du Togo à la CAN. Il s'agit de l'entraîneur adjoint de la sélection togolaise de football et le chargé de communication qui ont succombé à leurs blessures. «Le chargé de communication Stanislas Ocloo et l'entraîneur adjoint Abalo Amelete ont rendu l'âme à quatre heures, au petit matin», a dit Kodjo Samlan, chargé de presse pour le Togo, par la CAF (Confédération africaine) et arrivé samedi matin à Cabinda avec la délégation de la CAF. Le gouvernement togolais a rappelé son équipe hier après le mitraillage du bus de la sélection nationale qui se rendait à la CAN-2010, a indiqué à Lomé le ministre de l'Administration territoriale et porte-parole du gouvernement, Pascal Bodjona. «Nous voulons tous rentrer. Personne ne veut jouer», a expliqué le milieu de terrain Moustapha Salifou sur le site officiel de son club anglais d'Aston Villa. Le milieu de terrain togolais, Guillaume Brenner, a parfaitement résumé la situation. «On a appris ce matin que l'entraîneur adjoint et l'attaché de presse étaient décédés. En ce qui concerne le gardien Kodjovi Obilale on entend tout et n'importe quoi. Certains disent qu'il est en route pour l'Afrique du Sud. On ne sait pas trop. Les autorités nous ont rencontrés aujourd'hui et on a décidé de rentrer à Lomé dans les prochaines heures. C'est une décision sage. Ce serait un manque de respect de jouer par rapport aux personnes décédées.»