Yennayer est là. Une nouvelle année commence pour l'une des plus vieilles civilisations. Des milliers de jeunes et moins jeunes prévoient de sillonner toute la région de Béjaïa pour fêter le réveillon de Yennayer. Le Nouvel An berbère est là. Une nouvelle année commence pour l'une des plus vieilles civilisations sur terre. Une année que tout un chacun souhaite pleine de paix de réussite et de joie. Durant quelques années, Yennayer constituait aussi un jour de revendication. Cette date, symbole de la culture berbère, devait prendre sa place parmi les jours fériés du pays. C'était une revendication qui est devenue désormais, une réalité même si officiellement, aucun texte n'existe dans ce sens. Sur le terrain, les travailleurs chôment, les écoliers désertent les salles de classe, bref tout un peuple célèbre son Nouvel An. Aujourd'hui, on ne marche pas, on ne fait pas grève. On applique tout simplement une réalité toute naturelle. C'est la fête. Et chacun s'organise à sa manière. Le jour de l'An berbère se distingue des autres fêtes par son repas copieux. Un repas que l'on partage en famille ou en groupe de personnes. Comme pendant l'an chrétien, musulman et chinois, les gens vont se congratuler avec cette fois-ci des «Assegas Amagaz», (bonne année). Le jour de l'An berbère n'est pas que félicitations mais toute une tradition faite de repas copieux et de manifestations diverses. A Béjaïa, les manifestations ont commencé depuis trois jours et se poursuivront jusqu'au lendemain du jour «J». Plusieurs festivités sont au programme dans différentes régions de la basse Kabylie avec au menu des expositions, des conférences-débats, du chant...Autant d'activités qui ont drainé des foules des grands jours. A Sidi Aïch, l'exposition était si riche en couleurs que l'on peut tout connaître sur ce jour, devenue férié. Les différentes variétés des plats traditionnels algériens et bien d'autres aspects liés à la culture berbère, étaient là aussi comme pour marquer une histoire qui reste à découvrir tant elle est porteuse de valeurs. La veille de Yennayer, soit le 11 janvier, les organisateurs ont prévu un écran géant pour suivre le match de l'Equipe nationale contre le Malawi. Yennayer ne passera pas inaperçu. Dans toutes les régions de la basse Kabylie, il sera marqué par des manifestations culturelles et sportives. Imensi N'Yennayer (le repas de Yennayer) sera présent aussi bien dans les familles que dans les différentes manifestations. La tradition héritée de génération en génération, se singularisera par un repas spécial que l'on partagera en famille ou en communauté.