L'Algérie est classée 168e sur un total de 183 pays selon un rapport élaboré par Price WaterHouseCoopers et le cabinet d'avocats Landwell & Associés, en collaboration avec la Banque mondiale. L'Algérie figure à la 37e place en Afrique derrière l'Ile Maurice (1e et 12e à l'échelle internationale), le Botswana (2e, 18e), l'Afrique du Sud (3e, 23e). C'est ce qu'a indiqué l'expert-comptable et commissaire aux comptes, Djamel Djerrad, au cours d'une table ronde consacrée à «l'impact de la fiscalité sur la politique du développement actuel», tenue hier au Forum d'El Moudjahid à Alger. A l'échelle arabe, les pays du Golfe sont les champions en matière de fiscalité. Le Qatar demeure le premier pays arabe et deuxième au monde, suivi des Emirats arabes unis et de l'Arabie Saoudite. Dans ce cadre, M.Djerrad a rappelé que «la loi de finances 2010 prévoit des dispositions de simplification du système fiscal afin d'améliorer la qualité des prestations de l'administration fiscale au bénéfice des usagers». Incité à légiférer sur les projets d'investissement, le gouvernement met en avant le risque pour l'attractivité de l'Algérie. Malgré les pressions internationales et les mises en garde du président de la République, Abdelaziz Bouteflika dans le dossier des privatisations, le gouvernement n'est pas favorable à une loi sur les projets d'investissement accordés aux investisseurs qui n'apportent pas de la valeur ajoutée sur le plan des emplois. Plusieurs voix se sont élevées pour mettre en garde contre le risque de briser la dynamique d'investissement en Algérie par l'application de la nouvelle taxe imposée aux investisseurs. En général, les entreprises qui signent une convention d'investissement en Algérie, avec une collectivité locale ou avec l'Etat, s'engagent à s'investir réellement en introduisant de l'argent et les moyens nécessaires. L'Etat peut aider ces investisseurs par l'octroi des terrains vendus pour un prix abordable, des exonérations fiscales et même des crédits d'impôts.