La mise en service commercial du métro d'Alger aura lieu en 2012 tandis que le chantier du métro d'Oran sera lancé en 2013. Le ministre des Transports a annoncé, hier, la volonté de son département de revoir à la hausse les tarifs des transports urbains. «Nous avons le feu vert du Premier ministre. Les prix des transports urbains augmenteront prochainement», a révélé le ministre avant de souligner le motif de cette mesure. «Les prix seront revus à la hausse du fait qu'ils n'ont jamais été reconsidérés depuis leur indexation décidée en 1996». Sans pour autant annoncer les taux d'augmentation à décider, le ministre a souligné que la question est tributaire de tous les acteurs ayant une relation directe ou indirecte avec le secteur. «La question sera débattue et décidée en concertation avec les syndicalistes et les représentants des transporteurs», a-t-il affirmé. «Les concernés se réuniront samedi au ministère des Transports», a-t-il précisé. Cependant, le ministre a indiqué que la décision de revoir à la hausse le prix du ticket des transports urbains «ne sera pas prise unilatéralement». Les débats de la prochaine rencontre seront focalisés, outre le sujet de pointe, autour des autres mesures dans le cadre de la réorganisation du secteur. En d'autres termes, plusieurs autres chantiers sont en vue, notamment la révision des textes régissant le secteur des transports. «Plusieurs textes réglementant le secteur nécessitent une révision vu qu'ils sont dépassés», a expliqué Amar Tou. Dans ce contexte particulier, les responsables locaux du secteur constituent les axes principaux sur lesquels repose la politique des transports du département de Amar Tou qui a appelé les directeurs de wilaya à jouer un rôle prépondérant dans la mise en application des nouvelles dispositions. Selon le ministre, les transporteurs doivent faire preuve d'une réelle prise en charge du secteur. «Il faut que les responsables de wilaya sévissent en faisant respecter rigoureusement la réglementation», a-t-il appelé. Les contrevenants sont, semble-t-il, bien dans le viseur du ministre qui a, à travers son discours, annoncé des mesures radicales «quitte à retirer les licences d'exploitation de lignes à tout transporteur transgressant les lois en vigueur», a-t-il averti. Aux dépens de secteur public, la concurrence privée occupe une place très importante dans les transports urbains. L'aveu est du ministre. «Le secteur public ne représente qu'un taux de 10% du trafic des transports urbains», a-t-il indiqué avant de préciser que sa «déclaration n'est pas une remise en cause de l'ouverture du secteur aux investisseurs privés». Le point d'orgue de la réunion d'hier avait trait à la présentation du plan quinquennal des transports où il est prévu autant de nouveautés. Le chemin de fer semble se tailler la part du lion du projet, qui, selon le ministre, nécessite une meilleure prise en charge. Selon le ministre, deux lignes ferroviaires, en l'occurrence celle du Nord et celle des Hauts-Plateaux, sont stratégiques vu que le projet quinquennal prévoit l'intégration de quatre pénétrantes à partir du Nord, via les Hauts-Plateaux pour rallier les grandes villes du sud-est et celles du sud-ouest du pays. Les villes d'Oran et de Boumedfaâ (Aïn Defla) constituent, selon Amar Tou, deux axes principaux pour rattacher les villes du Sud au Nord. La mise en service commercial du métro d'Alger aura lieu en 2012 tandis que le chantier du métro d'Oran sera lancé en 2013.