Les Super Eagles ont su se racheter avant-hier soir et gardent leurs chances intactes pour arracher la deuxième place. Le Nigeria se relance dans la course à la qualification aux quarts de finale de la CAN. Après leur défaite face à l'Egypte (3 à 1), les Super Eagles, surnom des Nigérians, ont su se racheter avant-hier soir en battant le Bénin sur la petite marge de 1-0 et gardent leurs chances intactes pour arracher le deuxième billet qualificatif après que l'Egypte eut déjà réservé la première place. Mais, ça n'a pas été facile face à une équipe du Bénin qui évoluait sans complexe et qui a manifesté son souhait de faire quelque chose lors de cette 27e édition de la Coupe d'Afrique des nations. Les Nigérians ont abordé ce match sans une grande pression. Ils n'avaient d'autre choix que d'empocher les trois points de la rencontre. Ils étaient conscients qu'une défaite était synonyme d'une disqualification. Une élimination au premier - dans le groupe C, jugé modeste - pour une équipe qualifiée à la Coupe du Monde ne serait pas facilement digérée par la rue nigériane. Les joueurs se savaient être sous pression et tout autre résultat qu'une victoire aurait forcément déclenché une tempête au sein de la délégation nigériane, plaçant le sélectionneur Shuaibu Amodu sur la sellette. Avant le match face aux Béninois, des responsables de la Fédération (NFF) avaient même fait état de contacts avec l'entraîneur du Mozambique, le Néerlandais Maart Nooij. C'est dans cette optique que les Super Eagles voulaient se racheter à tout prix. Cette pression, qui était une source de motivation, a joué contre cette équipe. Cette drôle d'ambiance a forcément pesé sur les joueurs nigérians, longtemps malmenés par leurs adversaires et seulement sauvés par un penalty transformé par Yakubu juste avant la pause (42e), pour une faute de main de Boco après une tête d'Odemwingie. Un penalty de Yakubu a permis au Nigeria d'obtenir un succès étriqué et difficile. Le Bénin, tenu en échec, d'entrée, par le Mozambique (2-2), n'était pourtant pas un opposant redoutable, le Parisien Stéphane Sessegnon étant l'unique joueur du groupe à évoluer dans un club huppé. Malgré leur infériorité sur le papier, les Ecureuils ont longtemps fait plus que jeu égal avec le Nigeria, se montrant dangereux à plusieurs reprises, comme sur deux tentatives de Tchomogo (11e) et d'Omotoyossi (23e) ou une frappe foudroyante des 25 mètres du meneur de jeu du PSG, qui s'est écrasée sur la barre transversale (39e). Sessegnon, intenable, a de nouveau fait parcourir des frissons dans le clan nigérian en seconde période (53e), avant un autre tir sur les montants des buts de Kobena (55e). Ce manque de réussite a coûté cher au Bénin, quasiment éliminé, et qui devra, en outre, se passer des services de Sessegnon, suspendu pour son dernier match de la poule mercredi contre le champion d'Afrique égyptien. Le Nigeria a, en revanche, sauvé sa tête et peut désormais envisager avec plus de sérénité son prochain rendez-vous face au Mozambique, avec pour enjeu une place au prochain tour.