«La Sonelgaz n'a aucune responsabilité dans l'explosion qui s'est produite dans la cité Chevalley à la commune de Oued Koreiche», a indiqué, hier, Abdelkader Boussouared, président-directeur général de la filière de distribution de gaz à Alger, dépendant de la Sonelgaz, lors d'une conférence de presse organisée en urgence au siège de la Sonelgaz à Alger. Pour ce dernier, l'accident n'est pas due à une défaillance dans l'installation du gaz de ville. «A leur arrivée, les agents de la Sonelgaz ont constaté que les réseaux de gaz fonctionnaient normalement dans les demeures avoisinant le lieu de l'accident. Donc, la déflagration n'a pas été provoquée par une fuite», a affirmé le conférencier. Aussi, l'intervenant a précisé que Sonelgaz s'occupe uniquement de l'entretien des installations extérieures. «L'entretien de l'installation intérieure, de la tuyauterie n'est pas de notre prérogative», a signalé le représentant de Sonelgaz. Par ailleurs, M Boussouared a rejeté l'accusation qui pesait sur son unité. Selon ces accusations, la Sonelgaz aurait reçu plusieurs appels à propos d'une fuite de gaz. Après de multiples sollicitations, cette dernière ne serait pas intervenue. «Nous n'avons reçu qu'un seul appel, le jour de l'accident», a affirmé le P-DG. Et de renchérir: «Tous les appels sont enregistrés par un dispositif de traitement des liaisons téléphoniques». Le drame a eu lieu mardi, lorsque une explosion de gaz a eu lieu à la cité Chevalley, au quartier Climat de France. Cette dernière a fait 5 morts et 18 blessés dont plusieurs sont dans un état critique, selon un dernier bilan de la Protection civile. Le sinistre s'est produit mardi vers 8h30 suite à une fuite de gaz survenue au niveau supérieur d'un bâtiment de trois étages, provoquant d'importants dégâts à deux appartements ainsi qu'à trois habitations illicites construites sur la terrasse de l'immeuble. Les versions divergent sur les circonstances de l'accident. «Nous ne pouvons établir, pour le moment, les causes de cette explosion», avait déclaré hier M.Toufik Afif, chargé de la sécurité à la direction de la Sonelgaz, à Alger. Même son de cloche chez M.Meziane Saïd, wali délégué de la Circonscription administrative de Bab El Oued. «Une enquête est ouverte par les services de la police scientifique pour déterminer les circonstances de ce malheureux accident», a affirmé ce dernier. Une version qui ne semblait pas faire l'unanimité chez les habitants du quartier endeuillés le jour du drame. Selon des témoignages recueillis sur place, l'explosion serait due à une fuite de gaz. Ainsi, la déflagration se serait produite au moment où une femme, parmi les victimes, aurait allumé la lumière. D'autres ont pointé du doigt la Sonelgaz. «Cela fait une semaine que nous essayons d'attirer l'attention des services de la Sonelgaz sur cette fuite. Nos tentatives sont restées vaines» avait déclaré un habitant du quartier.