Le Directeur général des services secrets britanniques estime à 2000, le nombre de personnes potentiellement impliquées dans le terrorisme. La campagne contre le terrorisme monte d'un cran au Royaume-Uni depuis la tentative d'attentat de Umar Farouk Abdulmutallab, un Nigérian âgé de 23 ans, qui a essayé de faire exploser un avion en plein vol reliant Amsterdam à Detroit le 25 décembre 2009. D'ailleurs, le dirigeant d'Al Qaîda, Oussama Ben Laden, a revendiqué, à travers un enregistrement diffusé par Al Jazeera, la responsabilité de cet attentat. Samedi, un aéroport britannique a été en partie évacué en raison d'un incident chimique, a annoncé la police britannique, selon laquelle un homme a tenté de monter dans un avion avec une poudre blanche de nature inconnue, qui s'est finalement avérée inoffensive. La substance, découverte dans un sac, a fait l'objet d'analyses qui ont montré qu'elle n'aurait pas pu être utilisée comme explosif et qu'il n'y avait absolument aucun risque, a déclaré un responsable de la police britannique. Un peu plus tôt, le niveau d'alerte au terrorisme a été élevé d'un cran vendredi dernier au Royaume-Uni, afin d'inciter la population à davantage de vigilance avant des réunions internationales sur le Yémen et l'Afghanistan qui devraient se tenir à Londres. «Le Centre d'analyse conjoint sur le terrorisme a aujourd'hui (vendredi) rehaussé le niveau d'alerte au Royaume-Uni d'important à grave. Cela signifie qu'un attentat terroriste est très probable, mais je tiens à souligner qu'il n'y a pas de renseignement suggérant qu'un attentat soit imminent», a indiqué le ministre de l'Intérieur, Alan Johnson, dans un communiqué. L'échelle de risques de terrorisme comprend cinq niveaux: faible, modéré, important, grave et critique. Le Royaume-Uni semble ainsi rattrapé par sa politique laxiste, longtemps adoptée envers l'islamisme radical. Refuge de nombreux chefs et idéologues terroristes au début des années 1990, le Royaume-Uni, rattrapé par ses lacunes et largesses, veut enterrer définitivement sa politique de Londonistan ou l'asile politique accordé aux idéologues islamistes radicaux en contrepartie de la sanctuarisation du Royaume-Uni. C'est à partir de Londres que les appels au terrorisme en Algérie étaient lancés pendant les années 1990 par les fondamentalistes algériens et leurs mentors du Moyen-Orient. Kharbane et consorts avaient tissé dans la capitale britannique une véritable toile d'araignée, fournissant les maquis du GIA en armes, en argent, en tracts et en terroristes. Cette tendance constitue une véritable tournure des événements dans ce pays. Le directeur général du MI5 (service secret intérieur) avance que dans ce pays, il y a 230 groupes actifs représentant 2000 personnes potentiellement impliquées dans le terrorisme. Pour rappel, Tony Blair avait annoncé en 2005 une série de mesures antiterroristes constituant un changement radical de la stratégie britannique prise en défaut par les attentats des 7 et 21 juillet. Le terrorisme est devenu, ces dernières années, une préoccupation réelle pour l'opinion publique britannique, qu'il soit le fait d'individus isolés ou de groupes qui opèrent pour le compte d'organisations transnationales. Par ailleurs, les attentats du métro londonien ont transformé les islamistes algériens en persona non grata, dans la ligne de mire de Scotland Yard. Ce changement d'attitude les a réduits au silence. Plus question d'appeler au terrorisme islamiste, ni en Algérie ni ailleurs dans le monde. Leur logistique ayant été détruite et leurs mentors, à l'instar de l'Egyptien Abu Hamza et du Palestinien Abu Kutada, neutralisés, ils se sont reconvertis dans le business.